Guide 2016 - Le réveil de la Force India, le blockbuster de l'année ?

Aussi fou que cela puisse paraître, Nico Hülkenberg, 94 Grands Prix au compteur et vainqueur des 24 Heures du Mans 2015 avec Porsche en WEC, court encore après son premier podium en Formule 1… Le pilote allemand attaque cette année sa sixième saison au sommet, sa quatrième avec Force India.

Son équipier, Sergio Pérez Mendoza, de deux ans son cadet, a lui goûté aux joies du podium avec ce même team à une occasion lors de chacune des deux dernières saisons, complétant trois autres distinctions collectées avec Sauber en 2012.

Un duel important pour leur avenir en F1

Dire que Hülkenberg est attendu au tournant cette année après avoir été battu mathématiquement et parfois psychologiquement par le Mexicain en 2015 est un euphémisme.

Conservant une excellente cote dans le paddock pour son application et sa régularité, Hülkenberg sait cependant que des erreurs habituellement indignes de son coup de volant ont été remarquées l'an dernier, et ont permis à son équipier de prendre ses aises avec un regain de confiance en lui-même de l'autre côté du garage.

Un coup de mou particulièrement ressenti en raison du fait que Force India disposait en seconde moitié de saison d'une version B de son auto, grandement améliorée dans la soufflerie Toyota de Cologne, et constituant la base de la VJM09 de 2016, avec laquelle une grosse moisson de points était logiquement attendue. 

Pas d'excuse en 2016

Tous deux, aussi heureux qu'ils peuvent être chez la protectrice équipe Force India, aspirent encore à une chance dans un top team, avec la conviction/l'illusion/l'espoir/ (rayez les mentions inutiles) que des ressources financières et humaines peuvent leur offrir un avenir brillant.

Sergio Pérez l'a déjà eue, chez McLaren, lors d'une saison 2013 morose à laquelle il n'a pu survivre comme l'expérimenté Button, encore cadre aujourd'hui chez les Gris. Mais Hülkenberg espère encore que le marché agité des transferts 2016/2017 lui permettra enfin de mettre ses longues jambes dans le baquet d'une monoplace d'un team d'usine.

Pour se frayer un chemin jusque-là, l'un comme l'autre disposent en tout cas de bonnes armes pour se faire remarquer. C'est aussi paradoxalement le fait de disposer d'un package sain, semblant plus compétitif que celui de Williams dans les portions sinueuses et potentiellement plus versatile avec les pneus - tout en disposant du même moteur client Mercedes - que les pilotes Force India ont beaucoup à perdre en termes de perception aux yeux des directeurs d'équipes et du public. Espérons par ailleurs que l'équipe pourra allouer des ressources au développement en cours de saison pour se battre jusqu'au bout, au lieu de devoir tout placer sur le programme 2017 régulé par une nouvelle donne technique.

Il sera en tout cas fascinant de suivre l'évolution de cette vraie équipe de course, qui mérite le soutien de quelques partenaires commerciaux supplémentaires pour réellement jouer sa carte avec les plus grands.