Gutiérrez - Hamilton n'a pas été "très respectueux"
B.V., Hungaroring - Esteban Gutiérrez a connu une course décevante au Grand Prix de Hongrie, achevée au 13e rang. Le Mexicain s'est surtout fait remarquer par son non-respect des drapeaux bleus.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid dépassent Esteban Gutiérrez, Haas F1 Team VF-16
XPB Images
En effet, c'est au 52e tour que Lewis Hamilton a rattrapé Esteban Gutiérrez dans le troisième secteur. Le Britannique menait la course avec 1"768 d'avance sur son coéquipier Nico Rosberg, mais Gutiérrez ne lui a pas rendu la vie facile, si bien que l'écart entre les deux Mercedes n'était plus que de 0"619 à la fin du tour.
Le pilote Haas a toutefois une vision de la situation bien différente, estimant que sa réaction vis-à-vis des drapeaux bleus était compréhensible.
"Je ne les ai pas ignorés, j'avais juste deux fusées qui arrivaient très vite de derrière !" se justifie-t-il. "J'étais concentré sur ma course, ils sont arrivés très vite et j'essayais de trouver le meilleur endroit pour les laisser passer."
C'est après avoir fait cette déclaration que Gutiérrez a appris que Hamilton lui avait fait un doigt d'honneur. Le Mexicain ne l'a pas vraiment apprécié.
"Ce n'est pas très respectueux de sa part, je dois dire", déplore-t-il. "Il est Champion du monde, mais il ne devrait pas faire ce genre de choses. Il devrait respecter tous les concurrents. Qui sait, peut-être qu'un jour, je me battrai avec lui pour un championnat."
[Hamilton] devrait respecter tous les concurrents. Qui sait, peut-être qu'un jour, je me battrai avec lui pour un championnat
Esteban Gutiérrez
Lorsque Motorsport.com lui a demandé s'il trouvait sa pénalité injuste, Gutiérrez a répondu : "Cela n'a pas changé grand-chose pour moi en termes de résultat. Mais mon intention était de le faire à l'endroit le plus sûr. Ils sont arrivés très vite. Bien sûr, j'étais conscient des drapeaux bleus, mais je cherchais l'endroit le plus sûr pour les laisser passer."
Hamilton en désaccord
Lewis Hamilton, certes, est quand même parvenu à remporter le Grand Prix. Le Britannique n'est pas satisfait pour autant du comportement de son rival en piste.
"C'est très dur de s'écarter sur ce circuit, il y a beaucoup de marbles en dehors de la trajectoire", concède Hamilton. "Ce n'était pas facile de dépasser les retardataires, aujourd'hui. Certains pilotes levaient le pied dans des endroits très gênants ; on risquait de les percuter si on abordait le virage trop vite. C'était vraiment difficile de naviguer dans le trafic."
"Pour le cas de Gutiérrez, il n'a tout simplement pas respecté les drapeaux que je voyais être agités à son encontre. J'ai perdu beaucoup de temps derrière lui, et dans le même temps, Nico me rattrapait. C'était vraiment, vraiment dur. Heureusement, j'ai fini par le passer dans la ligne droite."
Steiner prend la défense de Gutiérrez
Günther Steiner a fermement pris la défense de son pilote, estimant que les commissaires ne l'ont sanctionné qu'à cause du geste fait par Hamilton à son égard.
"Je ne sais pas pourquoi [Hamilton] était agacé, parce qu'[Esteban] ne l'a pas retenu si longtemps", affirme le directeur de l'écurie Haas. "Esteban a été pénalisé de cinq secondes, et il faut encore vérifier les données et le timing, mais je pense que les cinq secondes, nous les prenons à cause du geste, pas parce qu'il l'a retenu."
"À chaque fois, c'est pareil. C'est pareil à chaque course : Esteban ne peut pas se volatiliser ! Le point positif, c'est que sans les cinq secondes, nous n'aurions pas marqué de points. Le résultat de Lewis n'a pas changé, donc était-ce nécessaire ? Peut-être pas, mais c'est arrivé. Pour moi, les cinq secondes ont été données à cause du geste. Peut-être que quelqu'un d'autre a ignoré les drapeaux bleus pendant plus longtemps, mais Lewis Hamilton ne lui a pas fait de geste, donc ce gars-là n'a pas été pénalisé."
Steiner a même l'intention d'étudier les données de la course pour voir si d'autres pilotes pourraient avoir ignoré les drapeaux bleus pendant plus longtemps sans être mis sous le feu des projecteurs par la réalisation TV, échappant supposément au regard des commissaires.
"C'est très difficile pour les commissaires, car c'est question de jugement. Nous allons étudier les chiffres, voir combien de temps les autres ont ignoré les drapeaux bleus, voir si quelqu'un les a ignorés pendant longtemps et s'il y a une bonne raison pour qu'ils ne prennent pas cinq secondes. Nous n'allons pas en faire tout une histoire : 12e, 13e, ça ne change pas grand-chose en fin de compte", conclut l'Italien.
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