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Haas appelle à la disparition des drapeaux bleus

La disparition des drapeaux bleus est un sujet non pas insistant mais néanmoins récurrent en Formule 1. Cette fois, c'est Haas qui ne veut plus des bannières azur agitées par les commissaires.

Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H, devant Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, et Kevin Magnussen, Haas F1 Team VF-18

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

Le sujet est revenu sur la table suite au Grand Prix de Singapour, où Lewis Hamilton a vu une avance de cinq secondes sur Max Verstappen s'évaporer en quelques instants, coincé derrière Romain Grosjean et Sergey Sirotkin, qui bataillaient avec acharnement pour la 14e place.

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Une meilleure solution serait-elle de ne plus demander aux retardataires de laisser passer les leaders, contraignant ces derniers à dépasser à la régulière ? "Je serais d'accord", indique Günther Steiner, directeur de Haas F1 Team.

"Cela fait partie de la course, et même si le leader peut dire qu'il fait ce qu'il veut, les gens se plaignent toujours qu'il n'y a pas de batailles. Mais s'il n'y avait pas eu de drapeaux bleus, Verstappen aurait rattrapé Hamilton et nous aurions eu une bataille, et il y aurait eu davantage d'action en se débarrassant d'une règle qui, de toute façon, ne favorise que le premier."

"Nous n'arrêtons pas de dire que le peloton doit être plus serré, mais ce que nous faisons, c'est que le gars devant – qui a l'avantage – est encore plus avantagé parce qu'on le laisse passer. C'est donc tout pour les riches, effectivement."

Qu'en pensent les pilotes ?

La règle actuelle veut que les drapeaux bleus soient agités lorsqu'un leader se trouve à moins de 1,2 seconde d'un retardataire, ce qui peut paraître anecdotique. Cependant, sur le Circuit de Marina Bay, certains concurrents ont éprouvé de grandes difficultés à atteindre cet écart. C'est le cas de Valtteri Bottas, qui a perdu du temps derrière Nico Hülkenberg.

"Parfois, cette nouvelle règle de 1,2 seconde est bonne, mais parfois, c'est assez difficile de se rapprocher suffisamment pour déclencher les drapeaux bleus ; c'est ce qui m'est arrivé à Singapour", explique le Finlandais. "C'est forcément un compromis, ça ne peut pas être parfait. Au final, c'est pareil pour toutes les voitures de tête. Parfois on a plus de chance, parfois moins, et c'est comme ça. Pour moi, ça va."

Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1 W09 EQ Power+
Fernando Alonso, McLaren MCL33, et Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H

Fernando Alonso approuve : "Je pense qu'avec les voitures actuelles, c'est très compliqué d'établir un système qui convienne à tous les circuits. À Spa, c'est relativement facile de se rapprocher à une seconde de la voiture de devant, mais à Singapour, c'est relativement difficile – en raison de la nature des circuits, et des différents tracés que nous avons au calendrier."

"Mais c'est sûrement plus compliqué d'avoir un écart variable pour montrer les drapeaux bleus. En même temps, il y a d'autres championnats qui n'ont pas de drapeaux bleus. Il faut jouer franc jeu avec les voitures devant soi. Les opinions diffèrent et la Formule 1 a toujours eu le système actuel, donc nous ne devrions pas trop nous inquiéter du problème d'une seule course."

Quant à Kimi Räikkönen, il estime que les règles actuelles sont trop laxistes vis-à-vis des retardataires.

"Tant qu'il n'y a pas de règles vraiment strictes qui imposent des pénalités d'emblée si on ne s'écarte pas, ça ne changera jamais vraiment. Je pense qu'il y a trop de liberté, de bien des façons, d'attendre un certain temps quand on se fait prendre un tour. Nous le savons tous, car nous en discutons au briefing des pilotes à chaque fois", conclut le Champion du monde 2007.

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