Haas F1 - "Être crédible, c'est ça le plus dur"

Or, il n'est jamais évident de recruter des ingénieurs ou des mécaniciens, surtout pour rejoindre un projet qui manquait de concret il y a quelques mois encore. Pour Günther Steiner, directeur d'équipe Haas F1, c'est une expérience très différente de ce qu'il a vécu en tant que directeur technique chez Jaguar, puis chez Red Bull.

"Parfois, c'est plus agréable parce qu'on peut partir d'une feuille blanche," confie Steiner à Sky Sports. "On fait ce qu'on veut, on n'a pas besoin de réparer quelque chose qui est déjà là. On choisit les gens qu'on veut, on n'a pas besoin de réajuster ce qu'on a. Mais c'est davantage de travail pour trouver les gens et pour les attirer."

"Être crédible, c'est ça le plus dur. Quelques équipes ont mis la clé sous la porte ces dernières années. C'est difficile de faire croire aux gens que nous sommes là pour le long terme, et que nous venons vraiment. On ne peut pas montrer ce qu'on fait, mais il faut leur faire comprendre comment on le fait. Ensuite, nous aurons une voiture. C'était le plus grand défi : convaincre les gens."

Grosjean, l'atout crédibilité

Dans sa campagne de recrutement, Haas a bénéficié d'un atout de choix : l'arrivée de Romain Grosjean au sein de l'écurie, annoncée fin septembre.

"Avec la signature de Romain, nous étions beaucoup plus crédibles, parce que les gens se disent que si Romain Grosjean, l'un des meilleurs pilotes de Formule 1, rejoint l'équipe, il doit savoir ce qu'il fait, parce qu'il n'est pas nouveau en F1, il est là depuis longtemps, il doit avoir étudié la situation," explique Steiner. "Après ça, beaucoup de gens ont posé leur candidature pour nous rejoindre, des personnes compétentes."

Haas dispose désormais de 150 à 160 employés, et la toute première monoplace est désormais en phase de production. L'équipe espère la présenter le 21 février, à la veille des premiers essais, à Barcelone.