Haas n'a pas vu venir ses problèmes de freins

Au Grand Prix d'Autriche, Haas a vu resurgir ses vieux démons : Kevin Magnussen et Romain Grosjean ont été contraints à l'abandon par leurs freins.

VIDÉO - Sortie de piste pour Magnussen

Mise en difficulté par divers problèmes de freins tout au long de la saison 2017, la jeune écurie américaine espérera que le scénario ne soit pas similaire cette saison. Dimanche, au Grand Prix d'Autriche, les pilotes Haas ont été victimes de la surchauffe de leurs freins et se sont fait remarquer par des sorties de piste spectaculaires, heureusement sans percuter le mur, et aucun d'entre eux n'a franchi la ligne d'arrivée. Kevin Magnussen n'a pu parcourir que 24 tours, Grosjean 49.

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"Le problème de freins, je ne sais pas pourquoi il est survenu, nous sommes encore en train d'analyser ça", commente le directeur d'équipe Günther Steiner, interrogé par Motorsport.com. "Ils ont surchauffé très tôt. Il fallait gérer ça pour finir la course, mais nous ne pensions pas que ce soit si grave, qu'ils allaient casser ou qu'ils n'allaient pas durer. Romain a eu le même problème que Kevin, et nous étions en train de l'appeler à la radio lorsqu'il a eu la défaillance, car nous avons vu que l'usure de ses freins devenait extrême aussi. Ils se sont trop usés à cause de la surchauffe."

Guenther Steiner, Team Principal, Haas F1, parle à la presse

"Il nous faut comprendre pourquoi ils ont surchauffé à ce point aujourd'hui. Nous étions convaincus de pouvoir survivre. Les freins posent toujours problème ici, mais nous ne nous attendions pas à ce que ce soit un problème au point de ne pas pouvoir finir la course. Le refroidissement des freins a une influence dynamique sur la voiture, et par conséquent on le limite au maximum, mais ce n'est qu'une estimation. On refroidit autant que nécessaire."

"Bien sûr, on va jusqu'à ce qu'on pense être la limite, en essayant de ne pas la dépasser, pour des raisons aérodynamiques : le refroidissement n'est pas censé être un problème, mais si on refroidit davantage, on perd de la performance aéro. Nous n'avons pas pris de risque évitable car nous ne nous attendions pas à ce que ce soit si grave. Il est clair que nous devons comprendre pourquoi cela n'a pas correspondu à nos simulations."

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Kevin Magnussen occupait la 11e place au moment de son abandon, derrière les AlphaTauri et devant Ocon – rappelons que Pierre Gasly a fini septième, suivi par le pilote Renault. Grosjean, lui, était 16e lorsqu'il est parti en tête-à-queue au 21e tour ; il a passé le reste de l'épreuve en fond de peloton jusqu'à son retrait.

"Je pense que ce n'était pas mal", analyse Steiner quant au rythme des Haas. "Nous avons dû commencer à faire du lift-and-coast [lever le pied plus tôt avant un freinage, ndlr] très tôt, dès les premiers tours, car nous avons tout de suite remarqué que les freins surchauffaient. Cela n'aide pas à réaliser de bonnes performances en matière de temps au tour, ni à bien faire fonctionner les pneus. On ne peut pas changer la répartition du freinage, car sinon, les pneus se détériorent. Kevin était plus satisfait que Romain, et je pense que nous aurions pu bâtir là-dessus et faire la course jusqu'au bout, car nous étions capables de tenir le rythme des voitures autour de nous."

Propos recueillis par Adam Cooper

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