Haas a porté réclamation pour démontrer les incohérences de la FIA

Günther Steiner a justifié la réclamation portée par Haas au Grand Prix des États-Unis par un besoin de cohérence dans les décisions de la FIA avec le drapeau noir et orange.

Kevin Magnussen, Haas VF-22, fait un arrêt

Steven Tee / Motorsport Images

La nuit dernière a été agitée à Austin, où une réclamation portée par Haas à l'issue du Grand Prix des États-Unis a entraîné une pénalité pour Fernando Alonso, ainsi éjecté du top 10. Cette sanction fera l'objet d'une contestation de la part de l'écurie Alpine mais au sein de l'équipe américaine, Günther Steiner justifie sa position par une simple quête de cohérence. Le directeur de Haas n'a évidemment pas oublié qu'à trois reprises cette année, Kevin Magnussen a reçu un drapeau noir et orange parce qu'une pièce sur sa monoplace était endommagée et menaçait de se détacher. Ce même drapeau qui n'a pas été présenté dimanche, ni à Sergio Pérez pour son aileron avant défectueux, ni à Fernando Alonso pour son rétroviseur chancelant.

"Je ne vise personne", précise Steiner à Motorsport.com. "Pour moi, ça doit être cohérent. La FIA est le législateur et elle doit être cohérente. S'il manque un rétroviseur et que la règle dit qu'il faut en avoir deux, pourquoi peut-on dire qu'il y a eu un accident et qu'il n'y en a plus qu'un ? Il faut quand même en avoir deux. Parfois ça passe, parfois non. Il faut trouver un moyen pour que ça aille ou non, de manière à savoir ce qu'on fait, et c'est ce que l'on a cherché à découvrir, savoir si c'est cohérent ou pas."

"Au moins, on travaille pour l'avenir. Piloter sans un rétroviseur, selon nous… la règle dit qu'il faut avoir deux rétroviseurs, c'est assez simple. Il y avait un seul rétroviseur, et je me fiche de savoir comment il l'a perdu. On l'a vu bouger, et il [Alonso] aurait dû recevoir un drapeau noir et orange, puis il s'est envolé. Et il aurait alors dû être disqualifié, car il manquait un équipement de sécurité. C'est la même chose si un appuie-tête se soulève."

Auteur d'une course remarquable, Kevin Magnussen a terminé neuvième sous le drapeau à damier et renoué avec les points pour la première fois depuis le Grand Prix d'Autriche. Le Danois a ensuite été promu à la huitième place après application de la pénalité infligée à Fernando Alonso. Il soutient la démarche de son équipe quant à cette recherche de cohérence dans les décisions de la FIA.

"Il faut qu'ils soient cohérents", plaide-t-il auprès de Motorsport.com"Je comprends parfaitement l'argument selon lequel ces pièces peuvent s'envoler et être dangereuses, mais s'ils me mettent un drapeau noir et orange trois fois cette année, constamment, alors il est très frustrant de voir trois voitures aujourd'hui qui ont des pièces qui bougent mais ne reçoivent pas de drapeau noir et orange."

"Je ne comprends pas ça. Ces courses où j'ai eu le drapeau noir et orange, nous aurions pu marquer des points. Cela peut représenter des places au championnat des constructeurs, ce qui vaut beaucoup d'argent ; en fait, cela nuit à l'avenir de notre équipe. Peu m'importe quelle direction ils emprutent, tant qu'ils en choisissent une et s'y tiennent."

Propos recueillis par Adam Cooper

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