Haas ne veut pas d'une redistribution des revenus "socialiste" en F1

Alors que les Accords Concorde actuels courent jusqu'en 2020, Liberty a clairement exprimé sa volonté de modifier la structure de distribution des revenus, ce qui voudrait inévitablement dire que Ferrari, Red Bull, Mercedes et les autres écuries importantes ne se tailleraient plus automatiquement la part du lion.

Beaucoup de directeurs d'équipes de milieu de tableau ont déjà demandé une plus grande part du gâteau. Cependant, Haas estime qu'il est important que les gains plus élevés des équipes de pointe soient préservés.

"Je comprends que les nouveaux propriétaires veuillent typiquement faire ce que de nouveaux propriétaires font, [...] augmenter les revenus et diminuer les dépenses. Et c'est exactement ce qu'ils feront, et comme nous sommes sur l'aspect coût, ce qu'ils ont en tête est un petit peu angoissant."

"D'un autre côté, la F1 est un genre de joyau de la couronne, donc peut-être qu'ils vont être prudents et que tout va fonctionner."

Quand il lui est demandé de développer, il ajoute : "Depuis que nous sommes les nouveaux arrivants dans ce business, notre flux de revenus de la Formule 1 est inexistant, donc la moindre chose que nous pourrions avoir serait grandement appréciée."

"Mais je pense que nous devons juste être très, très prudents sur la façon de redistribuer la richesse, parce qu'il y a des équipes au sommet qui ont passé 50 ans à faire cela, qui ont acquis des droits sur la façon dont les revenus sont distribués."

"Je ne dis pas que les équipes qui sont en bas [de tableau] ne méritent pas plus, mais je dis toujours que les équipes de pointe méritent plus. Vous ne pouvez juste pas redistribuer arbitrairement parce que, franchement, gagner des courses devrait s'accompagner de récompenses, et ça ne devrait pas être une structure de type socialiste."

Le manque de sponsors

Haas a aussi mis en avant le fait qu'il était plus difficile aujourd'hui de trouver des sponsors importants, se référant à sa propre expérience en NASCAR. "Les propriétaires d'équipe sont typiquement au dernier échelon du flux de revenus, et ils ont du mal ; comme l'audience diminue, les sponsors diminuent."

"C'est très, très difficile en NASCAR, et je pense qu'à un certain degré, les équipes qui comptent sur le sponsoring commencent à trouver très, très difficile d'attirer un sponsor majeur. Un sponsor à 25 millions de dollars [22,3 millions d'euros] est un immense sponsor."

"Aujourd'hui, c'est pratiquement inexistant. La plupart des sponsors, au moins de ce que je sais en NASCAR, est plus dans la fenêtre des cinq à dix millions de dollars, et il faut avoir de multiples sponsors sur vos voitures lors de différentes courses."

"Il y a de l'adaptabilité par rapport à cela, mais en même temps, il y a beaucoup d'exigences de la part des médias, donc comment redistribuer cet argent semble être la question. Mais malheureusement, les équipes n'ont pas une vraie position ferme pour s'exprimer sur la façon dont il va être redistribué, parce que nous ne sommes pas propriétaires de la F1."