Haas a la sensation de courir en "Formule 1.5"

Même si Haas se bat avec Renault pour la place de meilleur des autres, à savoir la quatrième position du classement constructeurs, le propriétaire de l'écurie américaine se montre pessimiste concernant la possibilité de faire encore mieux. "J'ai la sensation que nous ne courons pas vraiment en F1, nous courons en F1.5", a-t-il déclaré à Austin, en marge du Grand Prix des États-Unis. "Donc si nous pouvions finir quatrième, ça serait une victoire dans notre catégorie."

Gene Haas a également expliqué que, quand il suit les courses chez lui, il est choqué par la facilité avec laquelle les structures du top 3 fendent le peloton. "Quand je regarde certaines courses, et que je vois les équipes du top 3 qui survolent la piste, je suis sidéré et je me dis : 'Wow, qu'est-ce qu'on a raté ?'. Je ne sais pas comment font ces voitures pour être tellement plus rapides."

"Mais quand je parle avec Ayao [Komatsu, ingénieur en chef], il me dit qu'il y a quelques dixièmes d'écart avec les pneus, quelques dixièmes avec l'aéro et un châssis qui est à quelques dixièmes. Ça vous fait une seconde ou deux. Je sais que nous faisons beaucoup d'efforts pour essayer de corriger tous ces paramètres, mais je ne vois pas comment nous allons gagner 1,5 à deux secondes sur ces gars. Ils sont juste bien plus rapides."

L'un des espoirs des équipes de milieu de tableau pour l'avenir repose sur un plafond budgétaire pour 2021, qui devrait réduire l'argent dépensé par les écuries de pointe. Haas espère que de telles prévisions sont correctes, mais il ne pense pas que la différence sera suffisante pour totalement combler l'écart entre le top 3 et le reste.

"Est-ce que le budget capé va aider ? Probablement. S'il réduit la taille de leur département de recherche et développement ; j'imagine que pour chaque personne que nous avons, ils en ont cinq. Personnellement, je pense que ces cinq personnes rendraient les choses plus compliquées, mais ça semble fonctionner. Et s'il y a quelque chose qui peut réduire cet écart, la technologique qu'ils ont et que nous n'avons pas, ça aiderait très probablement. Comment réussir cela sans que les plus grosses équipes ne le contournent, je ne sais pas, mais il y a quelque chose qui ne va pas. Je ne pense pas que nous pourrons réduire cet écart un jour."