Haas se sépare de Nikita Mazepin et d'Uralkali
Dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Haas s'est séparé de son sponsor Uralkali et de son pilote Nikita Mazepin.
Photo de: Andy Hone / Motorsport Images
L'avenir de Nikita Mazepin en Formule 1 semblait de plus en plus s'assombrir à mesure que les heures passaient depuis le début de la guerre lancée par la Russie face à l'Ukraine. Haas a finalement tranché : le pilote russe ne sera plus dans la baquet de la VF-22 et Uralkali ne sponsorisera plus la structure.
"Haas F1 Team a décidé de mettre fin, avec effet immédiat, au sponsoring titre d'Uralkali, et au contrat de pilote de Nikita Mazepin. Comme le reste de la communauté de la Formule 1, l'équipe est choquée et attristée par l'invasion de l'Ukraine et souhaite une fin rapide et pacifique au conflit", pouvait-on lire dans un court communiqué officiel ce samedi matin.
Auteur l'an passé de sa première saison en discipline reine, Mazepin a bénéficié pour cela de l'appui de son père, Dmitry Mazepin, hommes d'affaires russe à la tête de la société spécialisée dans les produits chimiques Uralchem, elle-même actionnaire majoritaire du spécialiste de la production de potasse, dont il est également l'un des dirigeants, Uralkali. C'est cette dernière compagnie qui a soutenu les efforts en sport automobile de son fils Nikita, au point pour lui faire accéder à la F1 de tenter le rachat des biens de Force India en 2018 avant de devenir le sponsor titre de Haas à compter de 2021.
Dans le contexte des tensions grandissantes en Ukraine, et finalement de l'invasion du pays par la Russie, Haas avait retiré toute mention du partenariat avec Uralkali avant le dernier jour des essais de Barcelone, ainsi que les couleurs bleue et rouge, symbolisant la Russie, qui habillaient sa monoplace. Le directeur de l'écurie, Günther Steiner, avait alors indiqué que le sort de cet accord sur le plan "légal" devait être réglé cette semaine. Au-delà de la nationalité de la firme, Dmitry Mazepin est également un proche du pouvoir russe actuel et était il y a quelques jours au Kremlin pour y rencontrer Vladimir Poutine.
Nikita Mazepin avec son père Dmitry Mazepin
En sus, en dehors de la question des liens avec un oligarque russe et des conséquences économiques et financières des nombreuses sanctions décidées à l'encontre de la Russie, l'avenir de Mazepin risquait également d'être compromis par les décisions prises par les instances en charge du sport automobile de par le monde. En effet, si la FIA n'a pas interdit aux titulaires d'une licence russe ou biélorusse la participation individuelle à des épreuves internationales, à la condition de la neutralité, Motorsport UK (en charge du sport auto en Grande-Bretagne) a ouvert le bal des interdictions pures et simples pour ces licenciés de s'inscrire à tout événement organisé sur son sol.
Plusieurs questions vont désormais se poser concernant l'avenir immédiat de Haas, outre celle de la succession dans le baquet laissé libre par le pilote russe, qui semble devoir se jouer entre le réserviste Pietro Fittipaldi et le pilote Ferrari Antonio Giovinazzi. La perte d'Uralkali représente en effet un coup dur sur le plan financier.
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