Haas veut éviter les erreurs des autres nouvelles équipes
Débuter en Formule 1 n'est déjà pas une mince affaire en tant que pilote ; en tant qu'écurie, ce n'est pas une sinécure
Débuter en Formule 1 n'est déjà pas une mince affaire en tant que pilote ; en tant qu'écurie, ce n'est pas une sinécure. De nombreuses l'équipes l'ont prouvé lors des dernières années, tels les petits poucets qu'étaient Super Aguri et HRT, qui ont disparu après trois ans d'existence, mais aussi Toyota, plus gros budget du plateau en son temps et pourtant incapable d'obtenir cette insaisissable première victoire.
Chez Haas F1 Team, le défi est pris très au sérieux : d'après Motorsport, Gene Haas a pris soin d'analyser l'organisation et les caractéristiques des nouvelles équipes récentes pour imiter ce qui a fait la force, par exemple, de la structure Jordan lors de ses changements de propriétaire successifs, et ne pas reproduire les mêmes erreurs que des écuries plus fragiles. La première bonne décision, selon lui, fut de ne pas débuter dès 2015.
"Je pense que beaucoup d'entre elles étaient anxieuses à l'abord de leur arrivée sur la grille", estime Haas. "La plupart étaient très similaires, au vu de quand elles ont obtenu leur licence, l'été avant l'année de leurs débuts. Et elles ont toutes été en difficulté. Sensiblement en difficulté".
"À un certain degré, nous allons rencontrer les mêmes difficultés", reconnaît-il. "Je ressentais la même chose : 'Faisons la course dès l'an prochain'. Mais Joe [Custer, manager général] et Günther [Steiner, directeur d'équipe] ont prévalu. Ils m'ont dit : 'Ecoute, il faut que nous faisions les choses comme il faut. Si nous arrivons sur la grille trop tôt, nous allons être en difficulté. Nous allons être derrière et nous ne rattraperons jamais notre retard. Nous allons dépenser des ressources énormes et perdre beaucoup de temps et d'argent'".
Aussi Haas aborde-t-il le sujet des budgets avec une approche prudente : il ne faut pas tirer de plans sur la comète, car il est impossible de savoir combien il faudra dépenser pour non seulement assurer la pérennité de l'équipe, mais également être compétitif.
"Nous avons eu des budgets, mais nous les dépassons continuellement", avoue l'Américain. "Donc l'idée d'un budget gravé dans le marbre n'est pas vraiment pertinente. Cela coûtera ce que cela coûtera de le faire. On entend des chiffres partout. Des équipes dépensent 400 millions d'euros pour faire ça. D'autres dépensent 50 millions d'euros pour faire fonctionner ces choses-là, certaines qui sont en fond de grille. On voit la différence de performance".
"J'ai vu les chiffres des budgets. Je pense qu'ils sont simplement des estimations très loyales de ce qu'ils devraient être. De façon surprenante, le coût des moteurs est bien connu. Le prix typique d'un moteur est quelque part autour des 25 millions d'euros. Les châssis ont une certaine somme d'argent qui leur est associée. Les chiffres sont bien définis. Cela dépend juste de la quantité de personnel et de ressources que l'on veut y investir", conclut Haas avec réalisme.
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