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Hamilton : Alonso a "cru qu'il contrôlait le marché" des transferts

Pour Lewis Hamilton, le dernier tiers de carrière F1 de Fernando Alonso est la conséquence d'une mauvaise appréciation de la situation au moment de quitter Ferrari fin 2014.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, Fernando Alonso, McLaren

Interrogé dans le cadre d'une interview accordée à plusieurs médias, dont Motorsport.com, le désormais quintuple Champion du monde est revenu sur la fin de carrière de celui dont il fut l'équipier en 2007 chez McLaren.

Selon Hamilton, le tournant a été le choix d'Alonso de quitter la Scuderia Ferrari en 2014, alors même qu'il disposait d'une année de contrat supplémentaire. L'Espagnol, à l'époque, sortait de cinq ans où les hauts – les luttes pour les titres en 2010 et 2012 et les victoires – ne parvenaient plus à masquer les bas – le manque de compétitivité depuis seconde partie de la saison 2013 et le virage raté vers la technologie turbo hybride. De plus, en interne, le natif d'Oviedo peinait à fédérer.

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Il a alors fait le choix de partir, retrouvant finalement McLaren, huit ans après. Cette décision a eu de très lourdes conséquences puisqu'elle a tout simplement privé Alonso du moindre podium depuis 2015, l'écurie britannique et Honda, de retour en F1 en tant que motoriste, ne trouvant jamais suffisamment de fiabilité et de performance pour faire mieux. Alors que l'accord initial était de long terme, le contrat avec le constructeur nippon a même été rompu fin 2017 pour aller vers une motorisation Renault, qui n'a pas permis de retrouver mieux que quelques top 10.

Interrogé sur le fait de voir l'un de ses rivaux dans cette situation, il a répondu : "Je ne regrette pas qu'il n'ait pas eu une meilleure voiture. Pour la discipline, quand je suis en conférence de presse avec lui, ce sont des questions aux deux Champions du monde, mais dans mon esprit, je sais qu'il pourrait avoir plus de titres. Mais, au final, ce n'est pas comme s'il n'avait pas eu d'opportunités."

"Il était un pilote de pointe et il pouvait presque aller où il voulait. Et les décisions sont très, très importantes. Les décisions, c'est le moment où vous vous placez. C'est toutefois la clé quand vous pensez à tort que vous contrôlez le marché des pilotes."

"Il a cru qu'il le contrôlait [en 2014]. Dans ma compréhension des choses, il y a avait également Seb [Vettel] et moi à l'époque, et dès qu'il a abandonné sa position [chez Ferrari], Seb l'a prise et ensuite il ne pouvait pas revenir en arrière. Et puis il s'est dit 'Je vais prendre la place de Seb', mais ils l'ont comblée avec Max [Verstappen, même si dans les faits, la place au sein de Red Bull a été alors attribuée à Daniil Kvyat, ndlr]. Là, il s'est dit 'Oh, merde'. Et il n'y avait pas de place là où j'étais [chez Mercedes]."

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Malgré tout, Hamilton pense que ces années de disette en Formule 1 n'ont pas entamé les qualités d'Alonso. "Mais j'ai énormément de respect pour lui. C'est un pilote phénoménal et je pense que ces années n'ont pas été une mauvaise chose, car son niveau de respect reste très, très haut, par rapport à son pilotage et à la façon dont il s'est comporté en explorant d'autres contrées en dehors de la F1."

"Écoutez, je pourrais prendre la décision de quitter l'équipe et d'aller ailleurs, ce qui serait un risque, et cette décision pourrait bien ou mal se passer pour moi", conclut-il.

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