Hamilton et son avenir : "Pas de discussions" avec une autre équipe

Comme souvent, les négociations contractuelles entre le Britannique et son équipe semblent étonnamment traîner en longueur. Derrière l'attente avant l'officialisation, dont il est difficile d'imaginer qu'elle débouchera sur autre chose qu'une reconduction de la paire Hamilton-Mercedes, qui a déjà accumulé à l'heure d'écrire ces lignes trois titres mondiaux individuels, huit par équipe, 43 victoires et 48 pole positions, se cache simplement, selon le #44, la volonté de ne pas précipiter ce qui n'a aucun intérêt à l'être.

"Nous ne sommes pas pressés, nous le ferons en temps voulu", a-t-il lancé en conférence de presse à Monte-Carlo, quand la question lui a été posée, avant de balayer d'un revers de main la rumeur d'une fin de collaboration.

"Il n'y a pas de discussions avec quelqu'un d'autre, je prends juste mon temps. J'ai encore un contrat en cours. Je prends du plaisir. C'est sympa de vous maintenir dans l'expectative. Je n'ai pas grand-chose d'autre à dire. Les contrats sont un processus conséquent, mais nous ne sommes pas pressés, ça ne me stresse pas."

Quoi qu'il en soit, et si son avenir bien qu'encore officiellement incertain, semble officieusement se diriger sans trop de problème vers, au minimum, une septième saison du côté de Brackley, la véritable incertitude pèse sur l'autre baquet Mercedes. Et, si l'entente avec Valtteri Bottas est très bonne et si le Finlandais n'a pas déçu depuis le début de l'année, la présence de Daniel Ricciardo parmi les prises possibles mais aussi d'Esteban Ocon, forcément candidat à la promotion en interne, est de nature à laisser planer le doute.

Mais, de façon habituelle, Hamilton ne se montre pas préoccupé par le sujet tout en faisant part de sa propre expérience. "Je suis prêt à faire la course contre n'importe qui. Je cours contre [Sebastian Vettel] dans une voiture très compétitive, c'est toujours passionnant."

"Tous les pilotes veulent se mesurer aux meilleurs. Cela peut toujours être très difficile quand il y a deux pilotes parmi les meilleurs dans la même équipe. Il y a des scénarios qui peuvent ne pas aller en sa faveur, c'est toujours délicat, mais j'ai couru contre Fernando [Alonso, chez McLaren en 2007], j'ai couru contre Jenson [Button, chez McLaren entre 2010 et 2012], cela a fait ressortir mon meilleur comme mon pire, cela m'a poussé à la limite."

Il n'oublie cependant pas de saluer, comme depuis son arrivée, le travail de Bottas. "Mais Valtteri pilote extrêmement bien, il me pousse à la limite, et il y a une très bonne harmonie dans l'équipe, il y a du respect quand l'un ou l'autre prend l'avantage. Mais je ne m'attends pas à ce que nous [Vettel et lui-même] courions dans la même équipe dans un avenir proche."