Hamilton : "Ferrari a la meilleure voiture" pour l'instant

Malgré tout, il y a des motifs de satisfaction pour le triple Champion du monde, puisqu'il s'est montré bien plus à l'aise au volant de sa Flèche d'Argent après un week-end catastrophique en Principauté.

"C'est vraiment beaucoup mieux qu'à Monaco, c'était un désastre là-bas", rappelle Lewis Hamilton. "La sensation est bien plus normale, même s'il est difficile pour tout le monde de faire fonctionner ses pneus."

Hamilton semble toutefois craindre qu'il soit difficile pour Mercedes de vaincre la Scuderia, celle-ci s'étant montrée légèrement plus à son avantage en Essais Libres 2.

"Pour l'instant, Ferrari a la meilleure voiture", reconnaît-il. "Deux dixièmes, c'est une très bonne marge dans cette séance, donc je ne sais pas. On verra. Si nous parvenons à améliorer la voiture pour les qualifications et que ça se passe mieux, je pense que ça peut être très serré. On dirait qu'on pourrait être dans le même dixième, c'est enthousiasmant."

"Mais la position sera cruciale ici, parce qu'on ne peut pas dépasser. Entre nous quatre, ça va être dur de dépasser parce que nous avons tous un rythme similaire."

Ce vendredi d'essais a en tout cas été marqué par les nombreux tête-à-queue dont ont été victimes bien des pilotes, en particulier au virage 6. La faute à des gommes bien trop dures, selon Hamilton.

"Je n'ai eu aucun problème à rester sur la piste. Je pense que c'est juste les pneus", estime le Britannique. "Ils sont tellement durs qu'ils n'apportent aucune adhérence. Je crois que c'est un mystère pour tout le monde. Tout le monde est en difficulté et part en tête-à-queue. Plutôt que les ultratendres et les tendres, on dirait vraiment que ce sont les durs et les mediums comme s'ils étaient déguisés ! C'est dire à quel point c'est compliqué."

Hamilton s'est également fait remarquer dans un incident où Sebastian Vettel s'est jugé gêné par le pilote Mercedes, alors que celui-ci ralentissait dans la ligne droite entre l'épingle et la chicane après avoir commis une erreur.

"Ce qui se passe, c'est que dans cette ligne droite à plus de 320 km/h, il y a beaucoup de gens qui ralentissent et qui attendent de laisser un écart se créer avant de démarrer leur tour", explique Hamilton. "C'est comme un point à l'horizon, mais ensuite, ce point... Avant même qu'on s'en rende compte, il y a une différence de 100 à 200 km/h devant moi, ils avancent comme des escargots et c'est dangereux."

"Un jour, quelqu'un va se faire prendre au piège, donc peut-être que nous devrions être raisonnables et laisser l'écart se créer au virage 10 pour accélérer à fond par la suite. Ce serait plus sûr pour tout le monde."

Bottas vise la pole

Valtteri Bottas, quant à lui, était dernier du quatuor de tête en Essais Libres 2, relégué à 0"375 du meilleur temps, mais cela ne l'empêche pas de faire preuve d'ambition pour la suite.

"C'est toujours difficile à dire en détail à partir des essais libres, mais je pense que nous sommes proches de Ferrari, et notre objectif est de se battre pour la pole", affirme Bottas, qui est également optimiste pour la course.

"Les longs relais n'étaient pas trop mauvais, très constants par rapport à Ferrari", analyse le Finlandais. "Nous sommes plus ou moins performants, donc encore une fois, la course va être serrée et tout ce que nous pouvons gagner demain ou au départ va être important."

Comme de nombreux concurrents, Valtteri Bottas est parti à la faute sur une piste plutôt glissante, en l'occurrence au premier virage. Le pilote Mercedes comprend-il pourquoi les pneus ont besoin d'une température particulière pour un fonctionnement optimal ?

"Si seulement !" s'exclame-t-il. "Ce n'est jamais facile de mettre les quatre pneus dans la fenêtre optimale et de les faire fonctionner parfaitement dans toutes les conditions et sur tous les circuits, mais nous faisons de notre mieux. Nous avons très bien fait marcher le tendre aujourd'hui, mais avec l'ultra, nous avons du travail. Nous avons plein de temps d'ici les qualifications, donc je pense que nous serons compétitifs."