Hamilton : La réalité du danger en F1 est un "choc"
Pour Lewis Hamilton, faire face à la réalité du danger en sport automobile, après le décès d'Anthoine Hubert fin août, est une chose qui l'a touché profondément.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1
Alessio Morgese/Luca Rossini
Le 31 août, le paddock de la Formule 1 a été choqué d'assister à l'accident mortel d'Anthoine Hubert lors d'un accident survenu au départ de la course de F2 en Belgique, et Lewis Hamilton avait été un des nombreux pilotes à s'exprimer à ce sujet. Bien qu'il ne soit pas étranger à ce genre d'événements, après avoir couru au Japon en 2014, lorsque Jules Bianchi avait subi les blessures qui ont causé son décès, et en karting en 1994 où son rival Daniel Spence était décédé, il avoue que de telles situations sont difficiles à gérer.
"C'est pour cela que j'ai posté ces choses [sur les réseaux sociaux], car ce n'est pas impossible", a déclaré Hamilton à plusieurs médias dont Motorsport.com. "J'ai vécu ça [auparavant]. Nous avons eu ça au Japon, nous avons eu cette expérience, mais j'avais aussi assisté au décès d'un pilote de 11 ans lorsque je courais, enfant. J'ai déjà vécu ça avant. Et en tant que pilote, c'est quelque chose qui vous frappe durement. Je ne sais pas comment c'était pour les autres pilotes mais pour moi, ça m'a touché au plus profond de mon âme. C'était vraiment dur."
"Pendant le reste de la journée, et ensuite le soir, je n'ai pas pu dormir, je ne pouvais pas croire ce qui était arrivé ce jour-là. Je pense que votre esprit fait des heures supplémentaires pour essayer de s'habituer à la réalité de ce qui vient de se passer. Et aussi au fait que nous avons perdu Charlie [Whiting] cette année et la Formule 1 continue, nous avons perdu Niki [Lauda] et le monde a continué à tourner. C'est triste, je pense, c'est la vie."
Dans ses messages sur les réseaux sociaux après le décès d'Hubert, il a exprimé de la frustration face aux personnes qui ne jugent pas à leur juste valeur les risques que prennent les pilotes. Interrogé à ce sujet, il précise : "Je pense que c'est juste en général, dans le monde. Je pense que l'on va à un événement sportif, qui est un très bon événement, mais les gens y vont pour un week-end amusant. Certains d'entre eux peuvent n'avoir jamais réalisé le fait que c'est un sport dangereux, ces gars pourraient avoir un accident comme celui-là, car ça n'arrive pas très souvent."
"Dans le passé, quand ça arrivait tout le temps, on disait 'ces gars sont des super-héros, ça arrive tout le temps, il a évité la mort !'. Mais bien que nous soyons dans une période plus sûre de la discipline, c'est toujours là, toujours une possibilité. Je pense que dans la vie, en tant qu'humains, nous tenons beaucoup de choses pour acquises. Tout le monde le fait, même moi. C'est juste la manière dont nous sommes conditionnés. J'arrive vers mes ingénieurs et ça fait partie de notre week-end. On lance le cycle, je monte dans la voiture et j'en ressors fatigué, c'est la norme. Et si j'y vais, que j'ai un accident et que je me blesse, ce sera 'oh mon dieu'. Tout à coup, c'est un choc. Je suis conscient que lorsque je monte dans la voiture, mes jours sont comptés, vous savez ?"
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