Hamilton - "Comme ma meilleure course de tous les temps"

Le pilote britannique avait certainement le sentiment qu’une éternité s’était écoulée depuis sa dernière victoire. Il faut dire que celle-ci remontait à Austin, lorsqu’il célébrait son troisième titre mondial à l’automne dernier. 

Podium : le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, le troisième, Sergio Perez, Sahara Force India

Podium : le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, le troisième, Sergio Perez, Sahara Force India

XPB Images

Podium : le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, le deuxième, Daniel Ricciardo, Red Bull Racing, le troisième, Sergio Perez, Sahara Force India
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Podium : le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid dépasse son équipier Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid et Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid devant son équipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid
Daniel Ricciardo, Red Bull Racing RB12 mène derrière la voiture de sécurité
Nico Hulkenberg, Sahara Force India F1 VJM09

Après un début de saison particulièrement compliqué, Lewis Hamilton a réussi à inverser la tendance et à retrouver ce qui lui faisait tant défaut depuis cinq Grands Prix : la réussite. 

Mais qu’on ne s’y trompe pas : même si l’erreur commise aux stands par Red Bull lors du deuxième arrêt de Daniel Ricciardo lui a forcément rendu la vie un peu plus facile, le pilote Mercedes a dû gérer une stratégie particulièrement risquée pour résister aux assauts de l’Australien et emmener jusqu’à l’arrivée un train de pneus ultratendres qui devenait… ultra-usé !

"C’était un long chemin à parcourir sur ces pneus", confirme Hamilton au micro de Sky. "On ne sait pas combien de temps ils peuvent durer. De temps en temps, Ricciardo se montrait plus rapide. 47 tours, c'est énorme sur un seul train de pneus. Je suis reconnaissant et ravi."

À l’heure de décrocher sa 44e victoire en Formule 1, sur un tracé de Monaco qui lui avait donné tant de frustration et d’écœurement l’an dernier en perdant une victoire promise, Hamilton a le sentiment d’avoir fait tout ce qu’il pouvait. 

"C’est comme ma meilleure course de tous les temps, mais j'en ai fait un paquet, donc c'est dur à dire !", souligne-t-il. "Dans mon cœur, j'ai vraiment l'impression de l'avoir gagnée à la force du poignet." 

"J’ai vraiment travaillé pour avoir chaque dixième, pour utiliser chaque centimètre de piste, utiliser toutes mes compétences pour être aussi rapide que possible. La 44e à Monaco... Je n'avais pas gagné depuis un moment, c'est merveilleux."

"Je ne sais pas de quoi ça avait l'air, mais de mon point de vue, c'était incroyable. C'est la course la plus dure dont j'aie souvenir. Monaco, c'est horrible sous la pluie."

Comme piloter sur la glace

Le Britannique est ensuite revenu sur sa stratégie osée, à savoir rester en piste avec les pneus pluie le plus longtemps possible pour passer aux pneus slicks sans un arrêt supplémentaire pour les gommes intermédiaires. 

"Je n'étais pas nerveux, mais la piste séchait, et ces conditions sont généralement celles que je préfère, les conditions changeantes", précise-t-il. "Aujourd’hui, je n'étais pas forcément le plus rapide dans ces conditions, Daniel était plus rapide, mais ils avaient plus d'appui que nous." 

"On m'a dit de rentrer, mais ça séchait très vite, donc je serais rentré à nouveau une dizaine de tours plus tard. J'ai attaqué, je perdais en adhérence mais je n'avais pas de graining. Je savais pouvoir ne faire qu'un arrêt et c'était mon objectif. Quand je suis sorti en slicks, c'étaient les pires conditions, comme piloter sur de la glace, les pneus n'étaient pas dans la fenêtre. Maintenant, je n'ai plus qu'à rentrer, boire un coup et profiter !"

Moins d'une victoire d'écart au championnat

Grâce à cette victoire, Hamilton a repris 19 points à un Nico Rosberg qui termine seulement 7e. De quoi lui permettre de récupérer la deuxième place du championnat, et de revenir à 24 points de son coéquipier, soit moins d'une victoire d'écart désormais.

"Je ne me sens pas soulagé du tout", relativise-t-il pourtant. "Aujourd'hui, j'ai pris la piste et j'ai pris ce dont j'avais besoin. Bien sûr, cela fait longtemps, mais je me sens juste incroyablement fier des décisions que j'ai prises, de ne pas avoir eu d'accident."

"Cela faisait longtemps. C'est la course la plus dure à gagner. Pourquoi est-ce si dur ? Mais j'adore ça. Je suis très rapide ici en général."

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