Ce qui s'est dit entre Hamilton et les commissaires à Monza

En dévoilant la nature de l'échange entre les commissaires et Lewis Hamilton à Monza en septembre dernier, Garry Connelly tient à mettre en évidence l'importance de pouvoir expliquer les décisions prises par le panel lors des Grands Prix.

Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 fait sa pénalité

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Commissaire sportif de la FIA en Formule 1, Garry Connelly officiait lors du Grand Prix d'Italie 2020. Avec le panel des décisionnaires, il a infligé à Lewis Hamilton la pénalité consécutive à son passage par les stands alors que la pitlane était fermée. Il est revenu sur cet événement et sur l'échange inattendu avec le pilote britannique, venu demandé courtoisement des explications pendant l'interruption de la course.

Leader de la course à Monza en septembre dernier, Hamilton avait plongé dans la voie des stands lors de la première intervention de la voiture de sécurité. Or la pitlane avait alors été fermée par la direction de course en raison de la position de la monoplace immobilisée de Kevin Magnussen. Ni Hamilton ni Mercedes n'avaient vu cette indication, et le Britannique avait écopé d'un stop-and-go de dix secondes.

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Quelques instants plus tard, pendant l'interruption de l'épreuve en raison d'un drapeau rouge brandi à la suite de la sortie de piste de Charles Leclerc, Hamilton avait pris le temps de rendre visite aux commissaires pour comprendre ce qui s'était passé ainsi que l'ampleur de la sanction. Une fois l'infraction constatée, les commissaires n'avaient pas la possibilité d'appliquer une autre pénalité que celle rendue obligatoire par le règlement dans un tel cas de figure.

"Lewis Hamilton est passé par les stands", a rappelé Connelly lors d'une web conférence organisée par la FIA. "Une fois que nous avions clairement établi le fait que la voie des stands était fermée, que les signaux lumineux disposés à l'entrée des stands affichaient clairement la croix pour monter que la pitlane était fermée, nous nous sommes référé à la réglementation correspondante. Et nous n'avions pas le choix. C'est quelque chose que la plupart d'entre nous n'aime pas, nous n'aimons pas les pénalités obligatoires. En fait, presque tous les présidents des commissaires FIA en F1, et presque tous les autres commissaires en F1, sont en désaccord avec les pénalités obligatoires. Mais il y en a, principalement à la demande des équipes. Et cette [infraction] imposait un stop-and-go pour Lewis Hamilton."

L'importance de pouvoir expliquer

Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1, sur la grille

Pour Conelly, l'épisode de Monza et l'échange qui a eu lieu ensuite avec Hamilton démontrent l'importance de la transparence et de la nécessité de pouvoir expliquer les décisions prises par les commissaires. Ainsi la visite impromptue du septuple Champion du monde dans la salle des commissaires à Monza n'a pas du tout été mal vécue par les intéressés, bien au contraire.

"Pendant l'interruption de la course, Lewis a enfourché sa trottinette, il a remonté la voie des stands et il est venu nous rendre visite", raconte Conelly. "Lewis était extrêmement poli. Il a juste dit : 'Pouvez-vous me dire pourquoi j'ai été pénalisé ?'. Et nous avons répondu : 'Oui, parce que tu es entré dans les stands quand ils étaient fermés'. Il nous a demandé si nous pouvions lui montrer. Nous lui avons montré la vidéo. Nous lui avons montré sa caméra embarquée. Et là, juste devant lui, se trouvait le signal lumineux avec le premier panneau, puis le second. Il a dit : 'Oh, OK, je l'accepte, mais pourquoi une pénalité aussi sévère ?'. Et nous lui avons expliqué : 'Malheureusement Lewis, c'est une pénalité obligatoire. Et nous n'avons pas d'autre choix que de t'infliger cette pénalité."

"Même s'il n'était absolument pas enchanté, Lewis l'a accepté et a été extrêmement poli, comme il l'a toujours été, puis il a quitté la pièce. Maintenant, il ne fait aucun doute qu'il a dû demander à son équipe pourquoi ils ne l'avaient pas prévenu à la radio. Mais je crois que c'est un exemple parfait : quelle que soit la sévérité de la sanction, elle a été acceptée par Lewis et par son équipe. Cela montre bien que si l'on explique les choses, on peut rendre une décision difficile acceptable pour ceux à qui elle s'applique, ainsi que pour une audience plus large."

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