Hamilton craint la stratégie pneumatique des Ferrari

Le Britannique a signé son meilleur temps de la Q2 en gommes ultratendres, ce qui l'obligera ce dimanche, si la pluie n'est pas de la partie dès le départ, à s'élancer avec ces pneus, alors que Kimi Räikkönen (4e sur la grille) et Sebastian Vettel (9e) s'élanceront quant à eux en pneus supertendres, plus loin sur la grille.

Une situation qui inquiète Hamilton, qui sait mieux que quiconque que les pneus à flancs violets se dégradent particulièrement rapidement en conditions de course, alors que les composés rouges pourraient durer plus longtemps et offrir aux pilotes un avantage décisif sur la longueur de la course, d'autant plus que les SF16-H se sont montrées compétitives depuis le début du week-end.

Pour cette course, les pilotes devront passer comme d'habitude au moins deux types de pneus différents mais avec au moins un train de gommes supertendres ou tendres. Ferrari n'aura donc pas besoin de monter les ultratendres pour déployer sa stratégie.

"J'ai juste fait ce qu'on m'a demandé", a déclaré Lewis Hamilton concernant le fait de s'être qualifié en ultratendres lors de la Q2. "Je crois que nos stratèges pensaient que l'ultratendre était un meilleur pneu. Nous avions le supertendre disponible. Je pense qu'ils ont vu, j'imagine, Ferrari sortir et ont regardé si nous pouvions faire le chrono, même s'il y a un écart de temps."

"Naturellement, un pneu dur va plus loin donc ça ne semble pas être une mauvaise option qu'ils ont choisie. Ce n'est pas une mauvaise chose. Je pense que l'ultratendre n'est pas un bon pneu pour la course donc ça sera difficile de faire beaucoup de tours avec. Ça sera intéressant."

L'envol pourrait être déterminant pour le triple Champion du monde. "J'espère que j'aurai un avantage au départ en étant sur le pneu le plus tendre. En essais libres, mes pneus duraient quatre tours. Nico dit cinq, donc ça sera véritablement compliqué et nous ferons de notre mieux avec ça."

Rosberg, justement, s'élancera du 7e rang, en pneus ultratendres lui aussi et ne s'attend à rien d'aisé. "Les pneus, ça va être difficile demain. Nous ne savons pas parce que les températures vont beaucoup baisser. Évidemment, en cas de chaleur, c'est vraiment compliqué mais peut-être qu'avec le froid ça sera mieux. Nous ne savons pas."