Hamilton attend la décision de Mercedes sur le rôle de Bottas

B.V., Monza - Pilote Mercedes depuis cette saison seulement, Valtteri Bottas n'était qu'à 23 points de la tête du classement général à l'issue du Grand Prix de Grande-Bretagne, mais ne s'est classé que troisième puis cinquième des deux courses suivantes. Par conséquent, il accuse désormais un déficit de 41 unités, sur Sebastian Vettel, alors que son coéquipier Lewis Hamilton est à sept points du leader.

Pour Mercedes, la situation est bien différente des années précédentes, puisque l'écurie a cette fois un véritable rival pour le titre en Ferrari, et Toto Wolff n'exclut pas de réévaluer la situation au cas par cas après chaque course. Hamilton sera-t-il bientôt désigné numéro 1 dans la lutte pour le championnat ?

"Je n'ai pas parlé à l'équipe personnellement, je n'ai pas demandé ni exigé ça", tempère le Britannique. "Ce n'est pas vraiment mon travail. Mon travail, c'est de venir faire le meilleur travail possible. Ce n'est pas non plus comme ça que j'aime procéder. On espérerait qu'à un certain stade, l'équipe prendra une décision toute seule, et je pense que nous avons de bonnes personnes à la tête de l'équipe, par exemple Niki et Toto, dont j'espère qu'ils sauront au bon moment ce qui est le mieux pour l'équipe."

"Cette année, je pense avoir eu tout le soutien dont j'ai besoin. Il y a eu des week-ends où en fin de compte, Valtteri a fait du meilleur travail, et vice versa. Ce n'est que sa première année, et il a déjà fait un travail exceptionnel. Il ne va que devenir de plus en plus fort au fil de l'année, et c'est à moi de continuer à devenir plus fort aussi, et d'essayer de rester devant."

Un statut de numéro 1 serait en tout cas une nouveauté pour Hamilton après quatre années d'une politique égalitaire extrêmement rigoureuse lorsqu'il faisait équipe avec Nico Rosberg, les deux hommes seuls candidats à des titres qu'ils se disputaient sans se faire le moindre cadeau. Contrairement à une Scuderia Ferrari qui n'hésite pas à prendre des décisions drastiques dès un stade précoce de la saison.

"Je ne sais pas, ce serait inhabituel pour moi", répond le triple Champion du monde lorsqu'il lui est demandé comment il se sentirait en tant que numéro 1. "Je pense que nous avons tous notre opinion sur la façon dont Ferrari a géré son business au fil des années, mais quoi qu'il en soit, c'est l'une des écuries qui ont eu le plus de succès."

"La situation dans laquelle je suis depuis des années, contrairement à celle en vigueur chez Ferrari, s'est avérée très puissante, et des championnats ont été perdus à cause de ça. Quand j'ai rejoint cette équipe, et chaque équipe pour laquelle j'ai couru, j'ai demandé à avoir des opportunités égales, et j'aimerais faire la différence moi-même. Comme vous le savez, c'est un sport dans lequel l'écurie joue un grand rôle, on ne peut faire qu'une certaine différence. Pour Sebastian, c'est un peu plus facile dans la bataille qu'il a eue."

Bottas temporise

Valtteri Bottas, quant à lui, affirme que la décision dépendra de lui, et continue d'espérer pouvoir réduire son déficit lors des Grands Prix à venir. Le Finlandais a remporté ses deux premières victoires en Formule 1 cette saison, pour sa première campagne dans une écurie de pointe.

"Je pense vraiment que cela se fait course par course, selon la situation", estime Bottas. "Je continue de penser que l'écart entre Lewis et moi au championnat n'est pas énorme. Il reste huit courses, cela représente 200 points à marquer pour un pilote. J'espère ne pas devoir penser à cette question, mais si on en vient là, ce sera entre mes mains."

"Si je suis performant, si je me qualifie bien, si mon rythme de course est bon, alors tout va bien. Mais si je suis derrière pour une raison ou pour une autre, alors plus tard dans la saison, je serai prêt à aider, si l'équipe en décide ainsi. Je ne veux pas y penser à ce stade. Je veux juste me focaliser sur ce week-end. Il faut juste que je sois performant, c'est tout ce qui compte", conclut-il.