Hamilton : Le DRS, un simple "pansement" sur le "défaut ultime" des F1
Lewis Hamilton ne va pas garder un souvenir impérissable de la plupart des dépassements réalisés durant sa remontée du Grand Prix du Brésil 2017 de Formule 1, le Britannique en profitant pour tacler de nouveau le DRS.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W08, dépasse Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-17
Andrew Hone / Motorsport Images
Si à bien des égards la remontée du Britannique, parti des stands pour terminer quatrième, a été perçue positivement, elle devait beaucoup, en termes de manœuvres de dépassement, à l'utilisation du DRS qui a souvent rendu vaine toute tentative de résistance, que ce soit dans la ligne droite de départ/arrivée ou dans la ligne droite entre les virages 3 et 4.
Le désormais quadruple Champion du monde, s'il était heureux de son rythme après l'épreuve, ne fait pas grand cas de la façon dont il a pris l'avantage sur la plupart de ses homologues. "Honnêtement, il n'a pas vraiment semblé que le moindre d’entre eux fusse particulièrement spécial pour moi."
Surtout, sur un plan plus global, il perçoit l'existence du système de réduction de la traînée comme une solution bien faible à une des plus grandes problématiques de la discipline reine : "Je ne suis pas un grand fan du DRS. Même si je pense que le DRS permet de dépasser, c’est comme un pansement pour le défaut ultime du concept global d’une Formule 1 : on ne peut pas se suivre."
Finalement, de la dizaine de dépassements qu'il aura dû faire lui-même en piste, il n'en retient qu'un : "Il s’agissait juste de se rapprocher et d’utiliser le DRS, ce qui n’est pas comme en karting quand il faut se rapprocher puis manœuvrer. Je pense que [le dépassement sur Sergio Pérez] à l’extérieur dans le virage 1, j’étais assez content de ça, mais il n’y a pas eu d’autre dépassement remarquable que j’aurais aimé pouvoir faire."
Un delta "d'une seconde et demie" pour dépasser
En plus d'avoir à disposition une Mercedes remise à neuf et réglée pour la course, Hamilton a pu bénéficier des circonstances caractéristiques au tracé pauliste, où les dépassements réclament un écart de rythme moins important que sur la plupart des pistes du calendrier.
"C’est une piste sur laquelle il est difficile de passer, mais le delta [nécessaire pour dépasser] est en fait plus petit que dans d’autres endroits. Si vous prenez la plupart des circuits, le delta pour dépasser une voiture qui vous précède est habituellement d’une seconde et demie ou quelque chose comme ça. Il faut être une seconde et demie plus rapide et ça représente un composé pneumatique entier [d'écart] et des brouettes."
En conclusion, il réitère sa volonté de voir ce problème de fond pris à bras-le-corps à l'avenir, alors que les réflexions sur les prochaines réglementations sont en cours : "Ça montre juste qu’il y a évidemment une faiblesse et un défaut dans le design des voitures et, alors que les voitures de cette année sont fantastiques, c’est un domaine où nous pouvons progresser pour l’avenir."
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