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Hamilton : Une lutte interne sur fond de domination est "moins fun"

Lewis Hamilton a déclaré qu'il trouvait "moins amusant" de se battre seulement contre son équipier que contre d'autres écuries, même s'il met en avant le travail de son écurie et le fait que la domination "n'est pas de la faute" de Mercedes AMG F1.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10 devant Valtteri Bottas, Mercedes AMG W10

Zak Mauger / Motorsport Images

Après cinq Grands Prix, Mercedes compte cinq doublés et occupe la tête des deux classements généraux, pilotes et constructeurs, en disposant d'ores et déjà d'une marge notable sur ses adversaires. Lewis Hamilton, grâce à ses trois succès contre deux pour Valtteri Bottas, figure en première place chez les pilotes. Des voix s'élèvent déjà pour pointer du doigt une nouvelle période de grande domination de Mercedes après deux saisons où Ferrari avait rapidement su opposer une adversité certaine en 2017 et 2018.

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Dans les rangs de Mercedes, le mot d'ordre est clair : le but est de gagner et rien n'apporte plus de satisfaction aux troupes de Brackley et Brixworth que le succès, pour lequel l'ensemble des employés de Mercedes AMG F1 travaille sans relâche. Malgré tout, Hamilton reconnaît évidemment qu'une lutte interne sur fond de domination n'est pas aussi "amusante" qu'une lutte contre un ou plusieurs autres constructeurs : "Ce n'est pas aussi fun, c'est sûr, que quand vous vous battez avec une autre écurie."

"C'est la F1, l'aspect excitant est quand on se rassemble, que l'on se bat contre une ou deux équipes qui sont également à leur meilleur niveau. Souvent, quand les voitures sont proches, il y a des forces et des faiblesses dans chaque équipe, et la manière d'en jouer et d'en tirer avantage est génial. Mais quand ce n'est pas le cas, ce n'est assurément pas aussi excitant du point de vue de la compétition."

"Se battre au sein d'une équipe, ce n'est pas pas vraiment ce que la F1 devrait être, à mon avis, mais c'est le cas actuellement et ça a également été le cas par le passé. Mais ce n'est pas de notre faute, ce n'est pas de la faute de ces gars si nous sommes vraiment bons dans ce que nous faisons."

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Le Britannique, au plus haut niveau depuis 2007 et son arrivée en F1, insiste toutefois sur la difficulté qui est celle de se maintenir aux avant-postes comme Mercedes parvient à le faire saison après saison, course après course. "Les gens qui regardent peuvent être mécontent de l'avance que nous avons sur les Ferrari. Bien sûr, nous voulons être aussi rapides que possible, tandis que les autres ont un petit peu régressé."

"Néanmoins, notre week-end n'est pas vraiment différent, nous devons travailler très dur pour pousser notre voiture à la limite et ne pas faire d'erreurs, tout en étant performants. Ce n'est pas comme si nous nous rendions à chaque Grand Prix et, parce que nous avons de l'avance, étions sur la retenue ; nous sommes pied au plancher et Valtteri est là et pousse sans cesse."

"Je dois toujours être performant comme si une Ferrari était derrière moi, et pendant plus de 66 tours ce n'est pas simple de faire tenir les pneus, d'aller plus loin que quiconque. C'est ce que j'ai été capable de faire [lors de la course à Barcelone]."

Gagner tous les GP 2019, "qui sait ?"

Quand il lui est demandé s'il pense Mercedes capable de remporter toutes les courses de 2019, comme le craint Gordon Murray, l'un des concepteurs de la McLaren MP4/4 de 1988 qui a signé 15 succès en 16 GP, le quintuple Champion du monde répond : "Qui sait ? Nous n'avons clairement pas abordé cette saison en pensant remporter les cinq premières courses, c'est incroyablement encourageant pour tout le monde et tout le monde met les bouchées doubles, ce qui est super à voir."

"Ici, il y a vraiment un groupe phénoménal de gens, rien que dans la salle des ingénieurs. Personne n'est trop confiant. Nous nous réunissons simplement pour discuter de ce qu'on peut mieux faire, 'voici ce qu'on peut améliorer', peut-être qu'il y a des choses que les autres équipes ne font pas."

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"On parle de la manière d'améliorer la voiture, et ils n'ont rien contre la critique constructive, parce que dans nos réunions, c'est ce dont nous discutons – si on peut progresser dans ce domaine, ça pourrait aller mieux, et ils ne prennent pas cela personnellement, ils le notent et 'OK, travaillons sur cet aspect'. Comme vous pouvez le voir, c'est l'équipe la plus forte possible, de tous les temps, je pense. Ce sera très, très difficile à briser."

Quant au directeur exécutif de Mercedes, Toto Wolff, il comprend que la domination de l'écurie allemande puisse ne pas être populaire, mais il ne désarme pas non plus. "En tant que fan et spectateur, je peux comprendre que le sport ait besoin d'avoir une certaine variabilité. Mais ça ne peut pas être un objectif pour nous. Je pense aussi que c'est un mauvais karma de penser que nous marchons sur l'eau ; la semaine suivante, vous vous le prenez dans les dents, c'est sûr."

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