Le moteur de Hamilton aurait dû lâcher à mi-course

Au beau milieu du Grand Prix du Brésil, Mercedes a endigué in extremis une importante surchauffe moteur qui allait conduire à une défaillance sur la W09 de Lewis Hamilton.

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, fête sa victoire dans le Parc Fermé

Photo de: Steven Tee / Motorsport Images

Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, fête sa victoire dans le Parc Fermé
Max Verstappen, Red Bull Racing RB14, devant Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09 EQ Power+
Le vainqueur Lewis Hamilton, Mercedes-AMG F1 W09 EQ Power+ fête sa victoire dans le Parc Fermé
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09 EQ Power+
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fête sa victoire dans le Parc Fermé
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 fan and Union flag and fans celebrate
 Toto Wolff, directeur exécutif Mercedes AMG
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W09, devant Max Verstappen, Red Bull Racing RB14.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1, fête sa victoire dans le Parc Fermé avec Valtteri Bottas, Mercedes AMG F1.

Vainqueur du Grand Prix du Brésil dimanche, Lewis Hamilton a bien cru devoir abandonner, et son écurie était convaincue que l'unité de puissance de sa W09 allait lâcher à mi-course. Finalement, une identification rapide du problème et des ajustements ont permis in extremis de préserver le moteur du Britannique.

Au 28e des 71 tours de course, les ingénieurs moteur de Mercedes ont décelé une défaillance "imminente" sur le groupe propulseur, consécutive à un problème d'échappement qui engendrait des températures bien trop élevées. À cet instant de la course, Hamilton tentait de reprendre du terrain sur les leaders après son premier arrêt au stand.

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"Nous avons les gens qui gèrent le moteur à l'arrière [du garage], puis nous en avons à l'usine", explique le directeur de l'écurie, Toto Wolff. "J'ai environ 10 canaux [radio] ouverts, et ce que je pouvais entendre sur l'un d'eux était 'Lewis Hamilton, défaillance moteur imminente. Il va y avoir une défaillance au prochain tour'. J'ai monté le volume et j'ai dit 'Pardon, quoi ?'. Et ils ont répondu 'Oui, nous avons un gros problème sur l'unité de puissance, elle va lâcher au prochain tour'."

"Mais il n'y a pas eu de défaillance au tour suivant, et je leur ai dit 'Quand vous avez une minute, dites-moi ce qui se passe'. Ils ont dit 'Notre échappement est au bord de lâcher, et nous dépassons toutes les limites de température'. J'ai demandé ce qu'il fallait faire. Ils ont commencé à régler ça en baissant tout d'un cran [sur le moteur]. Les températures sont retombées sous les 1000 ou 980 degrés. Mais c'est encore trop ! C'était vraiment horrible."

"Cette course était un cauchemar"

Grâce à divers ajustements, la mécanique a finalement tenu sur la Flèche d'Argent, permettant même à Lewis Hamilton de s'imposer après avoir profité de l'accrochage entre Max Verstappen et Esteban Ocon. Un scénario dont Toto Wolff a été le premier surpris. "Dieu seul sait comment on peut régler un problème matériel alors que ça va casser, et permettre à la voiture de finir", souffle l'Autrichien. "Cette course était juste un cauchemar jusqu'au drapeau à damier, tout s'est enchaîné."

Au volant, Lewis Hamilton était bien entendu averti des problèmes moteur qu'il subissait, et a suivi scrupuleusement les consignes de ses ingénieurs pour préserver son unité de puissance et procéder aux ajustements requis.

"Je pouvais le sentir. J'utilise ce moteur depuis le début, dont je sais à peu près tout ce qu'il y a à savoir, comment il se comporte, chaque note qui le concerne", précise le désormais quintuple Champion du monde. "Je suis resté concentré sur le fait de faire un peu plus de 'lift and coast' [relâcher l'accélérateur], d'être un peu moins à fond sur l'accélérateur, pour y aller le plus doucement possible avec le moteur." 

"Il y a un excellent travail que l'on n'a pas vu grâce aux ingénieurs, ici et en Angleterre [à l'usine]. Ils travaillent vraiment pour comprendre ce qu'ils devaient faire et ajuster. Ils m'ont envoyé beaucoup de balles alors que je jonglais déjà avec plein de trucs. Pendant les dix derniers tours, je criais dans la voiture 'Allez, allez, tu peux le faire, on reste ensemble !'."

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