Hamilton - Le partage de données entre équipiers est injuste
Lewis Hamilton, qui se définit quelque peu comme un puriste de la Formule 1, regrette notamment de devoir partager ses données télémétriques avec son coéquipier.
Nico Rosberg, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid, et son coéquipier Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W07 Hybrid, dans le parc fermé après les qualifications
XPB Images
La coopération entre les deux pilotes et bien évidemment dans l'intérêt de toute équipe, mais a pour conséquence directe de niveler les performances des deux hommes, ce qui n'est pas du goût de Lewis Hamilton. En effet, la télémétrie permet d'analyser les moindres aspects du pilotage d'un concurrent.
Hamilton a même demandé à son équipe de garder ses données pour lui, ne souhaitant pas davantage consulter celles de son coéquipier. Rappelons qu'il vient d'être rejoint par Valtteri Bottas chez Mercedes.
"Je prends la piste, je fais mes tours, je fais tout mon travail, et l'autre gars peut tout voir", déplore Hamilton, qui a répondu aux questions des fans pour UBS. "J'ai demandé à mon équipe. Je ne veux pas voir les données de mon coéquipier. Je n'ai pas le sentiment que ce soit juste qu'il atteigne son meilleur niveau et que je sois capable d'étudier son meilleur niveau sur un ordinateur."
"Par exemple, quand nous pilotons, nous choisissons nos points de freinage avec les bosses, les traces de pneu sur la piste, toutes ces choses qui aident à passer le virage plus vite. Et l'autre pilote est naturellement capable de faire mieux ou moins bien. Mais à cause de ces données, il peut copier. 'Oh, il freine cinq mètres plus tard à cet endroit, je vais essayer de freiner cinq mètres plus tard'. C'est ça que je n'aime vraiment pas, parce que ça permet au coéquipier de se rapprocher."
"C'est ce que j'adorais en karting : on ne pouvait pas faire ça et on ne pouvait compter que sur son talent pur pour briller."
Facile pour un pilote de F3
Selon Hamilton, il est désormais trop aisé pour un pilote d'être compétitif dès ses débuts en Formule 1, grâce à une technologie des simulateurs qui s'est constamment développée pour atteindre un grand niveau de réalisme. Ces dernières années, on a notamment vu un certain Max Verstappen effectuer des premiers pas flamboyants en catégorie reine après une seule saison en monoplace, effectuée en F3 Europe.
"Je pense que ça devrait être : 'Vous m'avez engagé parce que je suis le meilleur, parce que j'ai travaillé, parce que j'ai gagné tous les championnats auxquels j'ai participé, aucun ne m'a échappé'," indique Hamilton. "On engage quelqu'un parce qu'il a gagné des choses et pour son talent ultime. Un pilote devrait pouvoir prendre la piste seul et tout trouver lui-même, sans l'aide de son coéquipier."
"On pourrait mettre un jeune de Formule 3 sur un simulateur tous les jours pour qu'il essaie d'atteindre mes trajectoires. À terme, il y arriverait probablement. Il faudrait qu'il découvre ça lui-même. Il faut trouver la limite soi-même, c'est ça le défi d'un pilote de course."
"Quand je monterai dans cette nouvelle voiture, je chercherai sa limite. Et si je ne suis pas capable de le faire seul, alors je ne suis pas suffisamment bon et je ne mérite pas d'être là. Et il y a des pilotes dont c'est le cas."
Référence à peine voilée au dernier coéquipier de Lewis Hamilton, le champion du monde en titre Nico Rosberg ?
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