Hamilton a eu "des problèmes de freins tout le week-end"

Vainqueur du Grand Prix de Hongrie, Lewis Hamilton a mis à exécution un coup de poker stratégique imaginé par Mercedes à Budapest. L'écurie allemande a fait le pari d'un deuxième arrêt pour remonter en fin de course avec les pneus mediums, une option à laquelle le Britannique ne croyait pas vraiment, et pour laquelle il a d'ailleurs émis des doutes à la radio. Néanmoins, il s'est lancé à l'attaque dans les 20 derniers tours pour combler l'écart avec Max Verstappen, jusqu'à dépasser le Néerlandais sans coup férir. 

"Je suis fatigué ! Je dois être reconnaissant pour cette journée, et vraiment envers l'équipe qui a continué de croire en moi et de repousser les limites, en prenant un risque et en saisissant une opportunité", confie Hamilton. "Nous sommes ensemble depuis sept ans et c'est comme si c'était hier, tout est toujours nouveau, c'est comme une première victoire pour nous."

Si la W10 était de nouveau une arme redoutable sur le Hungaroring, elle souffrait pourtant de quelques soucis. Ainsi, la poussière de carbone qui s'en échappait sur les gros freinages était bel et bien annonciatrice d'un problème, qui a en réalité dû être géré tout au long des trois jours dans la capitale magyare. "Franchement, nous avons eu des problèmes de freins tout le week-end, des problèmes de températures et de glaçage", révèle Hamilton. "Nous avons fait des changements et ça n'a pas fait de différence. En course je faisais du lift and coast et je ne touchais pas aux freins pendant la moitié du tour, en essayant de les économiser autant que possible pour le moment où j'allais avoir une chance."

Revenant sur son dernier relais, Hamilton reconnaît avoir tout donné, et enchaîné les boucles comme s'il s'agissait de runs de qualifications : "Je ne savais pas si j'allais pouvoir rattraper les 19 secondes, je pensais que les pneus chuteraient en performance mais j'ai continué à attaquer et l'écart s'est réduit, encore réduit, c'était comme des tours de qualifications à chaque fois. Je pense que si Niki [Lauda] était là aujourd'hui, il aurait retiré sa casquette pour saluer ça."