Hamilton et Russell soutiennent le black-out contre le racisme

De nombreuses compétitions sportives ont décidé de ne pas poster sur les réseaux sociaux ce week-end afin de protester contre le harcèlement et le racisme, une initiative qu'approuvent Lewis Hamilton et George Russell.

La voiture de Lewis Hamilton, Mercedes W12

La voiture de Lewis Hamilton, Mercedes W12

Steve Etherington / Motorsport Images

C'est une initiative qui vient d'outre-Manche : de nombreuses compétitions sportives britanniques, notamment en football, en cricket, en rugby et en tennis, ont décidé de ne rien publier sur les réseaux sociaux du vendredi 30 avril au lundi 3 mai au soir. Le but : combattre les comportements régulièrement aperçus sur ces plateformes, théâtres de nombreuses insultes, souvent à caractère raciste.

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Très engagé dans la lutte contre les discriminations, notamment au sein de son écurie, Mercedes, Lewis Hamilton apporte son soutien à ce mouvement. Et il pourrait bien s'y joindre : "Je pense que pour moi, il est clair, surtout dans ce sport, que le racisme continue d'être un problème, et je pense que les réseaux sociaux doivent en faire plus pour le combattre. Je soutiens donc totalement cette initiative. Si je peux contribuer à mettre la pression sur ces plateformes pour le combattre en y participant, alors je suis évidemment content de le faire."

"J'ai subi des insultes il y a très longtemps, quand j'étais plus jeune, quand je lisais ce qui se dit sur les réseaux sociaux, comme beaucoup le font, en essayant d'engager la conversation avec les gens", ajoute Hamilton, qui était la cible privilégiée de certains fans espagnols à la suite de sa rivalité avec Fernando Alonso chez McLaren. "Mais il y a eu une période où j'ai dû comprendre, tout d'abord, que l'on ne peut pas lire chaque commentaire qui y est posté, et que l'on ne peut pas les prendre personnellement. Si on se laisse atteindre par ça, ça peut gâcher la journée."

"Je crois vraiment que les réseaux sociaux doivent en faire plus. Il y a des algorithmes, il y a des choses qu'ils peuvent voir, ils peuvent prendre des mesures pour aider à créer une société plus antiraciste. C'est ce qu'il nous faut rechercher. Je ne connais pas tous les détails, mais je suis vraiment fier d'entendre que tant d'organisations s'impliquent. Je ne sais pas pourquoi la Formule 1 n'y participe pas, mais j'espère que c'est le cas de médias comme Sky." Diffuseur de la F1 au Royaume-Uni depuis 2011, Sky Sports va effectivement participer à ce black-out.

Lewis Hamilton, Mercedes, en discussion avec les médias

George Russell approuve également ce mouvement et va prendre part au black-out, comme il l'a fait savoir dans une vidéo sur Twitter : "Je trouvais important de le faire, car en ligne, il y a beaucoup trop d'insultes, de haine, de négativité et de racisme, qui sont simplement injustes. Je pense qu'il est de notre devoir de sensibiliser autant que possible, pas seulement dans le sport mais dans tous les milieux, que l'on soit jeune ou vieux, d'où que l'on vienne. Il faut répandre le positivisme et être gentils les uns avec les autres. Cela me tient très à cœur et j'ai pensé que c'était mon devoir de participer à ce mouvement. J'espère que vous comprenez mon avis, mon opinion, et que nous pouvons changer les choses ensemble."

Quant au troisième pilote de Formule 1 britannique, Lando Norris, il ne s'est pas encore forgé une opinion sur le black-out mais soutient évidemment l'idée derrière le projet. "J'imagine que c'est une difficulté que nous rencontrons tous à un certain moment, ainsi que les insultes… Je pense que pour nous, ce n'est peut-être pas aussi mauvais que si nous étions dans un stade, que ce soit en football ou dans d'autres sports. Mais c'est une difficulté que nous avons", estime le pilote McLaren.

"Je pense donc effectivement que cela requerra des actes en tant que pilote, qu'équipe, avec les sponsors, les partenaires et le reste. C'est vraiment quelque chose contre quoi nous allons nous exprimer et agir ; est-ce que le boycott est la solution, je n'en suis pas sûr. Mais il y a vraiment des choses que nous pouvons faire ailleurs et dans d'autres domaines pour lutter contre ça et empêcher ces 'keyboard warriors' de se cacher et d'écrire de si mauvaises choses."

Avec Luke Smith


Mise à jour : Lando Norris s'est finalement prononcé en faveur du black-out. "Je soutiens le boycott des réseaux sociaux ce week-end", a-t-il écrit dans un tweet. "Tout le monde se fait insulter ici à un moment ou à un autre, et les réseaux sociaux doivent en faire plus pour résoudre ce problème. Se cacher derrière un clavier n'est pas acceptable. Trop, c'est trop."

En revanche, la Formule 1 ne va manifestement pas se prêter à l'exercice, malgré son adhésion aux mêmes valeurs : "La Formule 1 est pleinement engagée à combattre toute forme de discrimination, en ligne ou non", indique-t-elle dans un communiqué. "Nous soutenons les actes de la Premier League et d'autres instances sportives et athlètes visant à mettre en lumière le besoin d'en faire davantage pour éradiquer les insultes qu'ils reçoivent directement en ligne. Nous continuons de travailler avec toutes les plateformes et avec notre propre audience afin de promouvoir le respect et les valeurs positives, et de mettre un terme au racisme."

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