En pneus mediums, Hamilton a enchaîné les "tours de qualification"
Sur une stratégie décalée au départ face aux Ferrari, et chaussé de gommes mediums contre les tendres des pilotes de la Scuderia, Lewis Hamilton a dû adapter son pilotage pour rester à portée de ses rivaux.
Lewis Hamilton, Mercedes AMG F1 W10
Glenn Dunbar / Motorsport Images
Lewis Hamilton a remporté un Grand Prix de Russie qui ne lui semblait pas initialement promis. Qualifié en première ligne, le Britannique s'est élancé en pneus mediums et a vu les Ferrari s'envoler en tête sans pouvoir tenter de riposter, trop occupé qu'il était à rester devant la McLaren de Carlos Sainz. Il n'a toutefois pas été étonné de rencontrer ces difficultés, car le handicap généré par les gommes chaussées pour le départ ainsi que la vitesse des Ferrari ont créé un problème double pour lui dans les premiers hectomètres de la course. Et une fois celle-ci lancée, il lui a fallu rouler très vite pour ne pas se faire décrocher par Sebastian Vettel et Charles Leclerc.
"Quand nous avons fait les tours de mise en grille, je n'avais pas beaucoup de grip", explique Hamilton, qui a perdu une position au départ. "J'étais un peu inquiet. Et ensuite, nous avons perdu un peu en phase initiale [du départ], mais je n'étais pas capable d'avoir l'aspiration car il est resté sur la gauche et a donné l'aspiration à Seb. J'ai essayé de me caler derrière Seb mais il y avait une McLaren, donc je n'avais pas d'aspiration en allant vers le virage 1 et j'ai presque perdu une autre place."
Sentant que les Ferrari étaient intouchables en performance intrinsèque, Mercedes avait pris le pari de faire la Q2 avec les pneus mediums, afin de se décaler sur le plan de la stratégie et de prendre le départ avec le composé à flancs jaunes. Seulement, le rythme imposé par les monoplaces au cheval cabré durant les premiers tours a forcé le leader du championnat à tourner au rythme le plus élevé possible.
"Après cela, j'ai simplement essayé de rester avec eux, mais c'était comme devoir faire un tour de qualification à chaque tour, car ils étaient très rapides. C'était un défi énorme mais j'en suis très fier. Avant la course, nous nous sommes réunis et nous avons fait nos estimations sur la durée du pneu tendre, pour savoir s'il était correct ou non. Finalement, ils avaient raison, car la gomme tendre était bien plus résistante que ce que nous avions anticipé. Rester à leur niveau en régularité et en vitesse était très difficile, je ne m'y attendais pas."
S'il ne considère pas encore sa W10 comme une monoplace supérieure à la Ferrari, Hamilton estime que les progrès effectués pour s'en rapprocher lui ont permis d'aller chercher la victoire : "Ce week-end, nous savions que nous avions davantage à tirer de la voiture et il y avait bien plus de potentiel, mais nous ne savions pas où il était. Je pense que nous nous sommes rapprochés un peu des Ferrari ce week-end, et c'était juste assez pour que je sois devant eux."
Avec Scott Mitchell
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