Quand Hamilton et Verstappen scellent un pacte de non-agression
Après des piques lancées par médias interposés, Lewis Hamilton et Max Verstappen se sont mis d'accord avant la course du GP des États-Unis pour mettre fin à cette guerre des mots.
Photo de: Simon Galloway / Motorsport Images
Tout avait commencé il y a une dizaine de jours, au sortir des qualifications du Grand Prix du Mexique. Auteur de la pole, Max Verstappen avait été finalement sanctionné et rétrogradé en quatrième place sur la grille pour ne pas avoir levé le pied en réponse au drapeau jaune brandi pour l'accident de Valtteri Bottas.
Le Néerlandais s'était alors retrouvé quatrième aux côtés de Lewis Hamilton. Le Britannique avait la veille réclamé une sanction dure à l'encontre de telles infractions quand le clan Red Bull ruminait sa pénalité en expliquant que celui qui n'était alors "que" quintuple Champion du monde n'avait pas non plus ralenti. Une information correcte sur le plan factuel mais incomplète, puisque le pilote Mercedes, premier à passer sur le lieu du crash, n'avait pas à le faire, les drapeaux ne lui ayant pas été présentés.
La guerre des mots de Mexico
Au départ de l'épreuve mexicaine, Hamilton et Verstappen se sont retrouvés en bataille pour la troisième position dans les deux premiers virages. Au programme : tassages, contacts et passages par l'herbe. Et, après la course, en conférence de presse, un Hamilton finalement vainqueur expliquait : "Si vous avez vu des courses auparavant, je laisse toujours beaucoup de place à Max. C'est la chose la plus intelligente à faire. Mais il n'y avait pas beaucoup d'espace à laisser."
"Oui, il y a une probabilité de contact avec Max si vous ne lui laissez pas un espace supplémentaire, donc la plupart du temps, vous le faites. Comme je l'ai dit, de mon expérience, je n'avais pas assez d'espace pour lui en laisser davantage. Mais je ne pense pas que c'était intentionnel. C'est juste qu'il est un aimant pour ce genre de choses, mais j'ai néanmoins réussi à rattraper la voiture, heureusement."
Verstappen n'a pas tardé à réagir, lors de la conférence de presse du jeudi au Texas, qualifiant ces propos d'"irrespectueux" avant d'ajouter : "De mon point de vue, c'était un commentaire un peu idiot à faire, parce que je pense que je suis toujours dur mais correct. Je pense que ce n'est juste pas correct. Mais évidemment, il est facile de lancer une pique. De mon côté, ça va. C'est toujours positif quand ils parlent de vous parce que cela veut dire que vous êtes dans leur tête. Je me concentre juste sur mon pilotage, et je pense que c'est suffisant."
Les qualifications du GP des États-Unis ont ensuite été le théâtre d'une nouvelle anicroche : en fin de Q2, dans des tours de préparation à vitesse différente, Hamilton et Verstappen ont joué un jeu dangereux et manqué de s'accrocher en voulant dépasser Kvyat dans l'avant dernier virage. Cela avait déclenché l'ire du Néerlandais à la radio : "Lewis nous a tous niqués ! Ce qui se passe, c'est son problème, putain." Avant une réaction plus à froid : "Nous ralentissions tous, et Lewis est arrivé comme s'il n'y avait personne, il n'en avait rien à faire. Je me suis dit : 'Si tu t'en fous, je m'en fous'. Je voulais récupérer ma position, car tout le monde se respecte à ce stade pour commencer le tour."
Le cessez-le-feu d'Austin
Même s'ils n'ont jamais été très proches mais ont toujours gardé des rapports relativement cordiaux, la situation semblait proche de la rupture. C'est alors que les deux hommes ont pris le temps, avant la course américaine, d'échanger pour mettre les choses au clair et mettre fin à cette guerre des mots pour éviter qu'elle ne finisse par avoir des répercussions plus graves en piste.
Cette discussion a été dans un premier temps rapportée par le sextuple Champion du monde lui-même, avant d'être confirmée, pour Ziggo Sport, par Jos Verstappen : "J'ai vu Max et Lewis discuter avant la course et ils se sont mis d'accord pour ne pas se critiquer l'un l'autre dans la presse. Si quelque chose se passe, ils vont en discuter entre eux."
"Lewis et lui n'ont pas besoin d'être amis. Mais j'ai discuté avec Max à ce sujet, et j'espère que la prochaine fois, nous n'aurons pas à en discuter dans la presse. Il devrait se concentrer sur son travail en piste, comme il le fait déjà, et quand les journalistes soulèvent le problème, prétendre que rien ne s'est passé."
Quant à Hamilton, il a déclaré après l'épreuve, pour Channel 4 : "J'ai parlé à Max avant la course. Je lui ai dit : 'Mec, tu es un super pilote, mettons de côté ce qu'il y a entre nous, qu'importe ce dont il s'agit, allons en piste et faisons une belle course'. C'est un champion en devenir et je vais travailler aussi dur que possible pour empêcher que cela se produise avant un moment. Mais j'aime courir avec lui."
En course, les deux hommes étaient proches de se retrouver pour une passe d'armes dans les ultimes boucles du GP d'Austin, mais un drapeau jaune placé dans la zone de dépassement privilégiée suite à la sortie de piste de Kevin Magnussen a interdit toute manœuvre de la part de Verstappen pour tenter de ravir à Hamilton la seconde place.
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