Hamilton - Vouloir absolument être titré à Austin est une mauvaise idée
Dimanche soir, Lewis Hamilton sera peut-être triple Champion du Monde de Formule 1 au terme du Grand Prix des États-Unis. En attendant, le Britannique ne veut pas se mettre de pression inutile.
Photo de: XPB Images
Avec 66 points d’avance sur Sebastian Vettel et 73 sur Nico Rosberg, Lewis Hamilton n’a besoin que de 34 points sur les quatre derniers GP pour remporter le titre mais il pourrait aussi le faire à Austin, s’il inscrit neuf unités de plus que le pilote Ferrari et deux de plus que son équipier.
S’il sait qu’il peut collecter sa troisième couronne au soir du GP des États-Unis, le natif de Stevenage affirme ne pas en avoir tenu compte pour préparer l’épreuve : "Je suis conscient du fait que si les choses vont dans mon sens, je peux remporter le titre ce week-end, mais honnêtement ce n’est pas une chose à laquelle j’ai pensé durant la préparation de la course."
"Je ne sais pas quels sont les calculs qui rendraient cela possible et je ne vais pas les regarder avant la course", assure-t-il dans sa chronique pour la BBC. "Ma mentalité est qu’il reste quatre courses jusqu’à la fin de saison et, tant que j’ai gagné à la fin de la dernière course, je me fiche un peu de l’endroit où ça se produit."
Il ne souhaite pas mettre sur ses épaules plus de pression : "C’est super d’en être proche. Mais […] je ne suis pas pressé d’en terminer. Ça serait vraiment la mauvaise chose à faire de dire "Je dois le faire ce week-end" et de me mettre un stress supplémentaire."
La tension de 2007 et de 2014
Hamilton se souvient de sa gestion de certains week-ends décisifs : "J’ai connu cette situation à trois reprises dans le passé. En 2007, j’étais super-tendu lors des deux dernières courses alors que je n’avais pas besoin de l’être, je me suis raté et j’ai perdu le championnat."
A une époque où la victoire était à 10 points, il possédait 17 unités d’avance sur Kimi Räikkönen avant les deux dernières manches mais avait tout de même perdu le titre pour deux points.
Il se rappelle aussi la situation de 2014, rendue délicate par les points doublés de la dernière épreuve : "L’an passé, même si j’ai bien piloté lors de la dernière course à Abu Dhabi, j’ai senti une pression terrible. Plus les jours avançaient, plus ça devenait angoissant."
"Même si j’ai vraiment bien piloté, j’ai eu quelques problèmes pendant la saison, j’ai eu à combler de larges écarts plusieurs fois, et donc c’était comme si je me battais pour ma vie lors de la dernière course."
S’il reconnaît que 2015 aura été moins chaotique pour lui, il ne veut pas aborder le week-end différemment de d'habitude : "Cette année a été plus tranquille et en conséquence je suis dans une position de la remporter plus tôt potentiellement. Évidemment, je n’ignore pas le fait que j’en suis proche [du titre]. Mais l’objectif est de faire ce que j’ai fait lors de chaque autre week-end."
Le titre, une véritable bénédiction
"Maintenant, pour moi, tout est question de régularité, dans l’approche et dans la performance. Si je parviens à gagner la course et que les autres résultats vont dans mon sens et que cela arrive, ça sera une véritable bénédiction", poursuit-il.
"Si ce n’est pas le cas, si j’ai un problème quelconque – ce qui est possible, nous avons connu des problèmes de fiabilité lors des dernières courses – alors j’aurai encore trois courses pour le faire."
Après 11 Grands Prix sans abandon en course, Mercedes en a connu trois lors des quatre dernières sorties : deux problèmes moteurs, à Monza et Singapour, et un problème de pédale d’accélérateur à Sotchi.
Et concernant le fait d’être aux États-Unis, un endroit où il passe beaucoup de temps? "Oui, j’aime être ici, Austin est une super ville et j’apprécie vraiment le Circuit des Amériques. Mais ça n’a pas d’impact significatif sur moi au moment de piloter ou au niveau de la joie que je ressentirai en cas de victoire."
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