Herbert veut chambouler les week-ends de Grands Prix
Alors que la Formule 1 discute actuellement de possibles modifications du format des week-ends de course, l’ancien pilote Johnny Herbert estime qu’il faudrait totalement revoir les trois journées d’un Grand Prix.
Photo de: XPB Images
Depuis plusieurs mois, les décideurs de la discipline s’interrogent sur les week-ends de GP. Souvent ceux-ci n’ont qu’un intérêt très limité pour le public jusqu'aux qualifications du samedi après-midi, le vendredi et le samedi matin étant consacrés à des essais libres souvent - et logiquement - peu spectaculaires.
Or, la problématique du spectacle est au cœur des réflexions actuelles en Formule 1 et des changements devraient être initiés au cours de la saison pour une mise en place en 2017, selon Motorsport.com.
Reste à savoir quels seront ces changements et comment ils seront mis en place, à une époque où, faute d’essais privés en grand nombre (huit journées avant le début de saison et quatre autres durant l’année), les trois séances d’essais libres revêtent une importance considérable dans le développement des monoplaces pour les écuries.
Sur les ondes de Downforce Radio, Johnny Herbert, aujourd'hui consultant pour Sky Sports, a proposé sa vision de ce que devrait être un week-end de Grand Prix : "Ça m’a frustré, plus tôt cette année, quand des pilotes ont commencé à exprimer leur aversion pour le roulage du vendredi," a-t-il commencé.
"Leur argument était : “C’est juste de la récolte de données pour les ingénieurs, je n’aime pas ça”. Quand j’étais en F1, je voulais piloter le plus possible et nous faisions des tests [entre les courses] à cette époque! Donc, comment rendre ça plus intéressant pour les fans et les pilotes ?"
Deux courses par Grand Prix
Le vendredi deviendrait le jour des qualifications et le samedi celui d’une course qui récompenserait les équipes par des points : "Pourquoi pas une heure et demie de séance le vendredi, ensuite une heure et demie de qualifications directement. Ensuite, le samedi, un warm-up d’une heure et demie ou deux, puis une course d’une heure pour les points des constructeurs. Ça pourrait être la course des équipes."
Et logiquement, le dimanche, les pilotes s’affronteraient mais pour leur propre compte : "Le dimanche pourrait être ce que, je pense, tout le monde veut voir : la course des pilotes. Ils pourraient se voir donner une stratégie sur le papier mais ensuite en course, vous y allez. Laissez les pilotes la dicter. Laissez-les produire ces courses de gladiateurs que nous avions l’habitude d’avoir avec Senna contre Prost dans la même équipe."
"Les pilotes peuvent prendre ces décisions et ça rendra les choses plus variables. Ça devrait être leur choix. Nous sommes humains, nous devrions être autorisés à l’être. Ce sont les meilleurs pilotes du monde, laissons-les entre eux et laissons-les se battre."
En résumé : "Faire du vendredi quelque chose, donner le samedi aux équipes et nous donner ce que nous voulons les dimanches, ça pourrait être juste ce dont la Formule 1 a besoin." Pas sûr que les travaux des dirigeants de la discipline aillent aussi loin.
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