Honda doute de l'intérêt de diffuser la F1 sur des chaînes TV payantes
Le responsable de Honda, Masashi Yamamoto, a suggéré que le passage massif de la Formule 1 sur des canaux payants avait causé du tort à la discipline.
Photo de: Andrew Hone / Motorsport Images
Le retour sur TF1 de quatre Grands Prix à compter de 2018 a été vu, par les observateurs de la discipline, comme le signe d’une légère inflexion dans la politique initiée par Bernie Ecclestone de confier les droits de diffusion de la F1 à des opérateurs payants, dans le but d’augmenter les profits liés à ces accords sur le court terme.
Profitant d’un regain d’intérêt pour la discipline reine dans l’Hexagone avec la présence de deux pilotes qui jouent régulièrement les points, Esteban Ocon et Romain Grosjean, d’une écurie française, Renault, et surtout du retour du GP de France, Liberty Media a lancé un appel d’offres pour un lot de quatre courses en clair, comprenant justement l’épreuve sur le circuit du Castellet mais aussi Monaco et deux autres manches au choix.
Une façon, à court terme, d’éventuellement intéresser suffisamment les spectateurs pour les inciter à s’abonner à Canal+ pour voir l’intégralité de la saison, et à plus long terme de permettre un retour de la F1 en clair pour toute une saison si le succès est au rendez-vous pour la Une.
Dans tous les cas, le modèle basé sur les chaînes payantes est toujours sujet à débat au sein même du paddock, d’aucuns estimant que les gains potentiels et immédiats liés à des offres souvent nettement supérieures à ce que peuvent offrir les opérateurs qui diffusent gratuitement, et qui sont répercutés dans les revenus annuels accordés aux écuries, sont contrebalancés par une réduction du nombre de téléspectateurs et donc une exposition – notamment publicitaire – moins importante pour les sponsors des écuries.
Et s’il y a bien un domaine dans lequel les nouveaux propriétaires de la Formule 1 souhaitent progresser, c’est bien celui de l’exposition au public, avec le volonté d’augmenter sa popularité dans le monde. Pour Masashi Yamamoto, responsable Honda, passer par des opérateurs payants va à l’encontre d’un tel dessein.
"Une chose importante est qu’au Japon, actuellement, la Formule 1 n’est pas diffusée en clair. Nous croyons que le facteur le plus important est que, pour l’instant, les fans peuvent seulement la regarder grâce au satellite ou à la télévision payante, donc c’est peut-être le plus gros problème pour augmenter le nombre [de téléspectateurs]. Évidemment, nous chez Honda, ça améliorerait notre promotion de Honda F1."
Il est toutefois bon de signaler que, dès l’année prochaine, en Grande-Bretagne, berceau de la Formule 1, l’ensemble des courses sera diffusé sur des canaux payants et que l’argent issu de ces accords demeure, en l’absence de réforme de la structure de paiement des écuries, une des principales sources des revenus des écuries, aux côtés des droits d’inscription payés par les circuits pour intégrer le calendrier. Le modèle, bien que questionné, devrait donc perdurer plusieurs années, au moins.
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