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Quand Honda avait le V10 "le plus léger et le plus puissant"

Directeur général de Force India, Otmar Szafnauer était vice-président de l'écurie Honda qui a couru en Formule 1 de 2006 à 2008, et qu'il a rejointe au moment de la création de BAR dans la décennie précédente.

Stoffel Vandoorne, pilote d'essais et de réserve McLaren, dans la McLaren MP4/5 Honda d'Alain Prost

Stoffel Vandoorne, pilote d'essais et de réserve McLaren, dans la McLaren MP4/5 Honda d'Alain Prost

LAT Images

Fernando Alonso, McLaren MCL32
Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32, devant Kimi Raikkonen, Ferrari SF70H
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Otmar Szafnauer, directeur d'exploitation Force India en conférence de presse
Alain Prost, McLaren MP4/4 Honda
Ayrton Senna, McLaren
Ayrton Senna, McLaren MP4/7A
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Otmar Szafnauer, directeur d'exploitation Force India
Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Mika Hakkinen, McLaren Mercedes

Aussi Szafnauer observe-t-il avec intérêt l'évolution du nouveau projet du constructeur japonais, qui a fait son retour en Formule 1 en 2015 en tant que motoriste de McLaren. Retour qui n'a pas été couronné de succès : l'équipe britannique n'a pas obtenu le moindre podium depuis lors, inscrivant 105 points en 48 Grands Prix.

Sous la houlette de Yusuke Hasegawa, actuel directeur du projet Honda F1, les difficultés du couple McLaren-Honda se sont exacerbées en 2017, avec la dernière place du championnat des constructeurs, et selon Szafnauer, c'est dû... à un manque d'expérience.

"Les gars qui travaillaient dans le projet de troisième génération [fin des années 1990, ndlr], qui venaient de la deuxième génération [années 1980] avaient une très bonne connaissance de la F1 et de ce qu'elle requiert", souligne l'Américain. "Ils ont pu créer le programme nécessaire pour concourir au plus haut niveau."

"Je me rappelle quand Takeo Kiuchi est arrivé – c'était l'ingénieur de course de Senna et de Prost –, nous avons eu le moteur V10 le plus léger et le plus puissant en l'espace de deux ou trois ans. Il savait ce qu'il fallait, et il l'a fait. Nous avons eu 968 ch pour 88 kg, c'était légèrement plus léger que le BMW et légèrement plus puissant. Ils l'ont fait."

"Ce qui leur manque, cette fois, c'est l'expérience. [Yusuke] Hasegawa était là, mais il n'était qu'ingénieur, et je ne suis pas sûr qu'ils aient des ingénieurs très expérimentés qui travaillent sur ce projet. À l'époque, ils étaient nombreux et ils savaient ce qu'il fallait. Si l'on n'a pas ça au début, cela prend du temps."

"Mais ils sont en train d'obtenir cette expérience, et ce serait dommage qu'ils se séparent de McLaren au lieu d'aller jusqu'au bout pour réussir."

Une structure scindée en deux

Le fait que la structure McLaren-Honda soit scindée en deux, entre la base châssis de Woking d'une part et le département moteur de Sakura d'autre part, est fréquemment cité comme une des raisons de l'échec actuel, ainsi qu'une communication supposément difficile pour deux cultures très différentes l'une de l'autre.

"Ce n'était pas un problème auparavant", tempère Szafnauer. "Tout ce que nous faisions au Royaume-Uni, c'était monter les moteurs. Tout le design, le développement et la manufacture avait lieu au Japon, et ça n'avait pas d'impact. Il faut comprendre la tâche et sa difficulté."

"L'autre point avec Honda, c'est qu'ils sont arrivés tard. Tous les autres motoristes, quand ils ont commencé à parler de la nouvelle réglementation, la première chose qu'ils ont faite, c'est de lancer un programme moteur à cylindre unique en sachant que ce serait un V6 turbocompressé. Rattraper tout ça, c'est difficile, et ça ne se fait pas du jour au lendemain."

"Il faut donner du temps à Honda, et ils y arriveront. Ce sont des ingénieurs intelligents avec toutes les ressources, donc c'est clair qu'ils y arriveront. Il leur faut juste l'expérience, et ils sont en train de l'obtenir."

Et McLaren-Mercedes ?

Quant à la rumeur selon laquelle McLaren pourrait adopter des moteurs Mercedes – comme Force India – elle en convainc pas Szafnauer... selon qui ce n'est pas forcément le meilleur pari à faire pour l'écurie menée par Éric Boullier.

"Récemment, j'ai dit ceci à quelqu'un : peut-être que dans deux ans quand Honda, qui est très compétent, aura redressé la barre, nous regretterons que McLaren n'ait pas pris des moteurs Mercedes ! On ne peut pas juger trop rapidement et réagir sans réfléchir. Il est possible qu'ils soient tout près de résoudre leurs problèmes", conclut-il.

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