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Horner sur l'affaire Racing Point : Et si Mercedes était coupable ?

La Cour d'Appel Internationale de la FIA pourrait-elle se pencher plus en détail sur le rôle de Mercedes dans l'affaire Racing Point ?

Christian Horner, directeur, Red Bull Racing, Toto Wolff, directeur sportif, Mercedes AMG et Cyril Abiteboul, directeur, Renault F1 Team en conférence de presse

Christian Horner, directeur, Red Bull Racing, Toto Wolff, directeur sportif, Mercedes AMG et Cyril Abiteboul, directeur, Renault F1 Team en conférence de presse

Simon Galloway / Motorsport Images

Jusqu'à présent, seul Racing Point fait l'objet d'une sanction dans cette affaire liée à l'utilisation par l'écurie d'écopes de frein dont la propriété intellectuelle appartient à Mercedes, alors que depuis 2020, ces pièces doivent être conçues indépendamment par chaque constructeur de Formule 1.

Racing Point a écopé d'un retrait de 15 points au championnat des constructeurs et de 400'000 € d'amende, mais est par ailleurs autorisé à continuer d'utiliser les pièces incriminées pour le reste de la saison 2020 sans risquer d'autre sanction qu'une simple réprimande. Certains concurrents ont déploré le laxisme de ces décisions, si bien que Renault et Ferrari ont fait appel auprès de la Cour d'Appel Internationale de la FIA, soutenus par d'autres écuries, tandis que Racing Point a fait part de son intention de faire de même, peut-être dans l'espoir d'être blanchi, sans toutefois l'avoir confirmé.

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Au cœur de l'affaire se trouve une zone d'ombre de la réglementation, puisque Mercedes a fourni les données liées à ses écopes de frein 2019 l'an passé, à une époque où le transfert de telles données n'était pas interdit, bien qu'un exemplaire de cette pièce ait été livré début janvier cette année. Et pour Christian Horner, le rôle du constructeur allemand dans cette affaire peut clairement être questionné. Le directeur de Red Bull Racing souhaite également davantage de clarté, dans la mesure où la marque au taureau détient deux écuries de Formule 1, celle-ci et la Scuderia AlphaTauri, qui ont également un étroit partenariat technique.

"C'est un cas intéressant", commente Horner. "Le principal pour nous est que nous voulons une clarté absolue quant à ce qui sera ou non autorisé à l'avenir. Red Bull est dans la position unique d'être propriétaire à 100% de deux écuries de Formule 1. Nous avons toujours respecté strictement la réglementation depuis que les derniers Accords Concorde ont rendu les règles du statut de constructeur très, très claires. Pour nous, cette affaire va au-delà des écopes de frein, il s'agit de savoir ce qui est autorisé d'un point de vue philosophique et ce qui ne l'est pas."

"En ce qui concerne Mercedes, je suis certain que ces questions vont être posées, car si l'écurie en question est coupable d'avoir reçu quelque chose, on imagine que l'écurie qui a fourni ces éléments a également enfreint cette réglementation ? C'est une question pour la FIA."

Lance Stroll, Racing Point RP20, Valtteri Bottas, Mercedes F1 W11

Conseiller de Red Bull en sport automobile, Helmut Marko explique quant à lui pourquoi ses écuries n'ont pas rejoint Renault, Ferrari, McLaren et Williams parmi celles qui ont déclaré leur intention de faire appel – ces deux dernières s'étant depuis lors rétractées.

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"Nous n'en faisons pas partie car il y a suffisamment d'équipes qui ont déclaré leur intention de faire appel", déclare Marko à Sky Allemagne. "Mais ce résultat n'est pas satisfaisant pour nous non plus, car il n'apporte pas la clarification que nous avions espérée. J'espère que cela se produira via le processus d'appel. En tant qu'avocat, il est très difficile de comprendre que l'on ait une pénalité pour la même infraction et que l'on utilise les mêmes pièces lors des trois courses suivantes, et qu'il y ait seulement une réprimande. Pendant combien de temps peut-on réprimander ? Je pense que ce n'est pas très équilibré et ni très bien pensé. C'est pourquoi il est important qu'il y ait un appel."

C'est pour la même raison que l'écurie Haas n'a pas fait appel, celle-ci désapprouvant également la décision des commissaires. Rappelons que Haas achète autant d'éléments à Ferrari que le permet la réglementation technique, mais les écopes de frein étant désormais des pièces listées, l'écurie américaine produit désormais les siennes. Il n'est ainsi pas surprenant qu'elle voie d'un mauvais œil la faille du règlement que Racing Point a tenté d'exploiter.

"Je ne suis pas étonné [que Toto Wolff, directeur de Mercedes, défende Racing Point], car ils ont apparemment donné des données à Racing Point, ce qui n'est pas autorisé", souligne Günther Steiner, directeur de Haas. "L'an dernier, Ferrari ne nous aurait jamais donné les données des écopes de frein de la voiture 2020, car ce n'est pas autorisé. Forcément, [Wolff] essaie de se défendre dans cette affaire."

"Si Mercedes l'a fait, ils vont avoir des problèmes. Mais tout d'abord, [la FIA] doit voir s'ils l'ont fait, vous voyez. Par conséquent, espérons que la Cour d'Appel va établir cela un peu plus en détail que les commissaires."

Avec Jonathan Noble et Adam Cooper

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