Horner alerte sur les "ravages" possibles des retards de fret en F1

Christian Horner, patron de Red Bull, estime que les retards de livraison qui impactent le monde entier provoqueraient des "ravages" s'ils venaient à affecter la Formule 1.

Christian Horner, team principal, Red Bull Racing

Photo de: Red Bull Content Pool

Ces dernières années, le monde a subi de plein fouet la pandémie de COVID-19. Un événement qui a fortement perturbé le fret aérien et maritime, provoquant des retards de livraison partout dans le monde. Et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, entamée fin février, n'a pas arrangé les choses. Dans le petit monde des sports mécaniques, le MotoGP et la Formule 1 (dans une moindre mesure) ont déjà été impactés par ces délais de livraison.

Du côté des deux-roues, le Grand Prix d'Argentine, organisé au début du mois d'avril, a dû revoir tout son programme. Un avion-cargo transportant du matériel de plusieurs équipes s'est retrouvé bloqué dans un aéroport au Kenya, empêchant la bonne tenue du planning habituel. Les promoteurs ont sauvé l'événement en diminuant le nombre de séances d'essais libres et en les organisant avec les qualifications le samedi, mais le personnel de la discipline a souffert d'un rythme aussi soutenu.

En F1, c'est Haas qui a été la première équipe à subir les retards de livraison, quand son matériel s'est retrouvé bloqué dans un autre avion-cargo en Turquie, en amont des essais hivernaux à Bahreïn. L'écurie a manqué la première matinée d'essais, et a bénéficié d'heures de roulage supplémentaires. Avant le Grand Prix d'Australie, DHL, partenaire majeur de la F1, a organisé une mission sauvetage de dernière minute pour éviter un retard de livraison, alors que du matériel était bloqué près de Singapour. Le transporteur a alors affrété des avions pour atteindre Melbourne dans les temps.

S'il n'y a eu depuis aucun problème signalé, pour le reste de l'année, il n'est pas évident que la F1 ne subisse aucun autre retard. La discipline connaît le calendrier le plus chargé de son histoire, ex aequo avec 2021, avec 22 courses (le Grand Prix de Russie n'étant pas remplacé), alors que les week-ends de course s'enchaîneront pour clore la saison avant le début de la Coupe du Monde de football au Qatar (du 21 novembre, lendemain du Grand Prix d'Abu Dhabi, au 18 décembre). Le moindre retard pourrait donc avoir des conséquences désastreuses.

Le fret Ferrari au GP d'Australie

Le fret Ferrari au GP d'Australie

Selon le patron de Red Bull, Christian Horner, la situation est délicate, sans oublier que les coûts de transports s'envolent et menacent les écuries, dont certaines appellent à un ajustement du plafond budgétaire. "C'est un gros challenge", analyse le Britannique. "Nous avons un calendrier très compliqué et des délais très serrés, et avec des double et triple headers qui arrivent tard dans l'année, il est évident que des retards de livraison pourraient faire des ravages."

"C'est donc une question sur laquelle nous travaillons en étroite collaboration avec les responsables de la logistique et la Formule 1. Mais il y a aussi les tarifs [...] Nous le voyons dans le coût de la vie, nous voyons l'inflation dans le monde entier. Étant donné que le fret est quelque chose qui est actuellement inclus dans le plafond budgétaire, nous devons trouver une allocation raisonnable qui prend en compte ces augmentations."

Cette hausse des coûts, alliée aux risques de retards, a incité les équipes à être plus prudentes dans l'envoi de matériel, y compris les évolutions, à la dernière minute. "C'est un grand défi, bien sûr, en raison de notre calendrier serré", explique Franz Tost, patron d'AlphaTauri. "Mais nous en sommes conscients, ce qui signifie que nous devons le gérer et que nous devons être prêts. Les activités de dernière minute ne sont plus possibles et, en tant qu'écurie, les coûts augmentent de façon spectaculaire. Cela signifie que du point de vue de la logistique, nous avons beaucoup de problèmes à régler. J'espère que toutes les équipes auront, à temps, les voitures et l'équipement sur la piste, que nous n'aurons pas de retard comme ce fut le cas pour le MotoGP."

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