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La saison de 8 GP en Europe suffirait à sacrer un Champion du monde

Ross Brawn, le manager sportif de la F1, a indiqué que les huit courses en Europe annoncées par la discipline reine suffiraient à qualifier la saison 2020 de Championnat du monde, si jamais il n'était pas possible d'aller au-delà.

La qualification de "Championnat du monde" est réglementée par la FIA, seule à même de l'attribuer à un événement de sport automobile qui lui est rattaché. Ainsi, le Code Sportif International (CSI) fixe, parmi d'autres exigences, à l'Article 2.4.3.b.i que pour obtenir l'appellation de "Championnat du monde" , "le calendrier de la coupe, du trophée, du challenge ou de la série doit inclure des compétitions organisées sur au moins trois continents au cours de la même saison". Quant à savoir à partir de combien de courses un Champion peut être sacré, il faut consulter l'Article 5.4 du Règlement Sportif qui dispose qu'il suffit de huit Grands Prix, soit exactement le nombre de courses annoncées cette semaine.

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Toutefois, selon Ross Brawn, même si la saison 2020 venait à ne pas pouvoir quitter l'Europe ou à se rendre sur un seul continent supplémentaire, cela ne poserait pas de problème. "En théorie, les huit courses européennes constitueront un Championnat du monde", a-t-il déclaré à Motorsport.com. Une source auprès de la FIA a indiqué que, dans les circonstances particulières liées à la pandémie de COVID-19, cette exigence n'aurait en effet pas à être remplie. En dépit des rappels précédents, il faut d'ailleurs signaler que le CSI précise à son Article 2.4.3.c que "la FIA peut accorder à titre exceptionnel une dérogation pour une coupe, trophée, challenge ou série justifiant d'une utilisation reconnue de longue date du terme 'monde'"

"Suffisamment de courses pour faire une bonne saison"

Concernant l'établissement du calendrier en lui-même, il ne va pour le moment pas au-delà du 6 septembre, date de la course du Grand Prix d'Italie, et les écuries ont été prévenues du fait que les seuls événements hors Europe qui semblent suffisamment solides pour le moment sont Bahreïn et Abu Dhabi. Brawn reconnaît que l'établissement d'un calendrier extra-européen n'est pas une sinécure. "C'est un défi, mais je pense que c'était un défi de mettre en place la saison européenne. Il y a deux ou trois semaines, il y a un mois, cela semblait impossible. Mais maintenant, nous avons un bon calendrier."

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"Je pense que cette situation change presque chaque jour. Dans l'ensemble, la situation s'améliore, mais certains pays continuent de connaître le pire. Nous devons donc leur donner du temps pour voir à quelle vitesse ils peuvent se remettre. Le Mexique est un pays qui veut encore organiser la course, mais ils sont en proie à la pandémie en ce moment."

"Avec le temps supplémentaire dont nous disposons maintenant, avant de devoir prendre des décisions difficiles, nous allons laisser les choses évoluer et voir où nous en sommes. Il y a plusieurs options. Je pense que nous allons être en mesure de mettre en place une saison correcte. Je ne peux pas vous dire honnêtement quelle forme cela prendra, mais je pense qu'il y aura suffisamment de courses pour faire une bonne saison."

Rester en Europe à partir de septembre, "une option" 

À l'heure d'écrire ces lignes, quatre GP seulement ont été officiellement annulés : trois en Europe (Pays-Bas, Monaco, France) – déjà pour partie remplacés sur le plan numérique par les GP de Styrie et du 70e Anniversaire – et la dernière en Océanie (Australie). Cependant, les GP d'Azerbaïdjan, de Singapour, du Canada et du Japon devraient selon toute vraisemblance être annulés également. Pour les autres épreuves, hors Europe et Golfe persique, à savoir le Vietnam, la Chine, la Russie, les États-Unis, le Mexique et le Brésil, la situation est encore trop incertaine. Chase Carey a expliqué cette semaine vouloir établir un calendrier complet d'ici la fin juin.

Brawn a de son côté refusé de préciser les courses pour lesquelles il était le plus confiant. "Si je suis honnête, celles pour lesquelles vous êtes confiant un jour changent le lendemain parce qu'il se passe beaucoup de choses, donc je ne veux pas spéculer là-dessus. Il y a toute une série de choses qui doivent être prises en compte, et l'aspect financier en fait partie, à la fois disons l'effet global sur la F1, et le micro effet concernant ce que cela va nous coûter, à nous et aux équipes, d'aller y courir."

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"Nous devons juger de ces éléments. C'est ce à quoi nous sommes confrontés en ce moment. Certaines personnes ont préconisé tout arrêter pour le reste de l'année et de recommencer en 2021. Je pense que ce serait une mauvaise chose à faire, je pense que la F1 serait dans une situation bien pire que celle dans laquelle elle est avec ce que nous faisons, sinon nous ne le ferions pas. Nous ne faisons qu'équilibrer tous ces éléments."

La priorité demeure donc d'organiser les courses hors Europe à partir de septembre, même si Brawn reconnaît que d'autres épreuves sur le Vieux Continent sont possibles, que ce soit sur des pistes comme Imola, le Mugello et Hockenheim ou encore sur des circuits déjà visités en 2020.

"Ce sont des options, mais ce ne sont pas des options que nous privilégions pour l'instant. Nous ne faisons que vérifier ce qui peut être fait. Comme toute personne sensée le ferait, nous examinons ce qui peut être fait hors Europe, [et] ce qui peut être fait en Europe. Il y a donc des options, et nous avons la chance de disposer de ces alternatives. Nous essayons de poursuivre le plan A en ce moment."

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