Hülkenberg a-t-il raté le train des équipes de pointe?
Photo de: XPB Images
Il y a quelques années, Nico Hülkenberg était vu comme l'un des plus grands espoirs de la Formule 1, sinon le plus prometteur, mais semble aujourd'hui avoir manqué sa chance. En effet, à vingt-sept ans, l'Allemand a fait le tour des écuries de milieu de tableau sans jamais obtenir d'opportunité dans un top team.
Hülkenberg disposait pourtant d'un palmarès impressionnant en formules de promotion : Champion de Formule BMW ADAC en 2005, d'A1 Grand Prix en 2007, de F3 EuroSeries en 2008 et de GP2 Series en 2009. Certes, le titre dans cette dernière discipline a été remporté face à une concurrence amputée de la présence de Romain Grosjean, propulsé chez Renault suite au renvoi de Nelson Piquet Jr.
110 points avec l'actuel système de Super Licence!
Il n'empêche qu'avec le nouveau système d'obtention de la Super Licence, l'emblématique pilote ART aurait engrangé 110 points avant son arrivée en Formule 1, plus que tout autre pilote dans la catégorie reine du sport automobile! (en considérant que la F3 EuroSeries, ancêtre de la F3 Europe, offre autant de points que cette dernière).
Pourtant, la carrière de Nico Hülkenberg ne s'est clairement pas passée comme prévu. Dominé par son coéquipier Rubens Barrichello lors de sa première saison chez Williams, il a été remplacé en fin de saison par un Pastor Maldonado aux très généreux mécènes.
Hülkenberg a ensuite dû ronger son frein comme pilote essayeur chez Force India avant d'accéder à nouveau à un baquet de titulaire, se dirigeant ensuite chez Sauber avant de faire son retour au sein de l'écurie anglo-indienne.
Vivre dans la déception n'est pas utile
Cependant, malgré des performances convaincantes face à ses coéquipiers, surtout contre Paul di Resta et Esteban Gutiérrez, Hülkenberg n'a pas vu les portes des équipes de pointe s'ouvrir à lui. Pourtant, il a eu en mains un pré-contrat avec Ferrari, avant que l'option Räikkönen ne se présente à la Scuderia et ne lui coupe l'herbe sous le pied en vue de la saison 2014.
La porte de Lotus s'était alors ouverte, mais Hülkenberg avait préféré un retour chez Force India, craignant la situation financière de l'équipe d'Enstone et recherchant un contrat pluriannuel ferme.
"Je pense qu'il s'agit beaucoup du timing et du marché des pilotes de ces dernières années," commente le pilote Force India pour Autosport. "Il y a beaucoup de bons pilotes qui ont pris de bons baquets ; seuls quelques uns sont disponibles. J'aime penser que c'est encore possible de [rejoindre une équipe de pointe], mais seul l'avenir nous le dira."
"C'est un peu décevant que je ne sois pas où je veux être," reconnaît-il. "J'adorerais être dans une voiture qui gagne et qui est capable de se battre pour le titre, bien sûr je suis un peu déçu, mais si on vit dans ces pensées-là, ça n'aide pas. Il faut continuer à travailler et aller de l'avant."
Hülkenberg va effectivement de l'avant, et pourrait se forger une carrière en Endurance s'il n'était pas satisfait des opportunités présentées à lui en Formule 1. Il disputera d'ailleurs ses premières 24 Heures du Mans avec Porsche la semaine prochaine.
Des contacts infructueux avec des top teams
Pourtant, Hülkenberg a déjà été en contact avec des équipes de pointe, notamment en 2013. Cependant, Ferrari avait choisi de conserver Felipe Massa et McLaren d'engager Sergio Pérez qui, en 2012, avait été moins régulier dans les points mais était monté sur le podium à trois reprises. Romain Grosjean, autre pilote anciennement considéré comme très prometteur, fait le même constat.
"Quelqu'un m'a dit que Hülkenberg et moi étions au même stade, que nous avions gravi les échelons en même temps," déclare le pilote Lotus dans les colonnes d'Autosport. "Nous devons attendre et faire de notre mieux."
"Nous gardons un œil sur eux, bien sûr", assure Éric Boullier, dirigeant de McLaren, au sujet de Grosjean et Hülkenberg. Boullier ne faisait pas encore partie de l'équipe au moment où Pérez a été choisi à la place de l'Allemand : il dirigeait alors... Lotus et Grosjean.
"Tous eux ont manqué des opportunités, ou pourraient ne jamais les avoir," ajoute Boullier. Or, en 2015, il paraît difficile de trouver une équipe de pointe qu'ils pourraient crédiblement rejoindre. Les deux Champions GP2 ne seraient toutefois pas les premiers pilotes prometteurs à ne pas avoir leur chance dans un top team, ni les derniers.
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