Hülkenberg - La Formule 1 est toujours "très sexy"

Le début de saison de la discipline reine a de quoi alimenter le paradoxe. En piste, les deux courses disputées jusqu'ici ont été bonnes, notamment grâce à la diversité des stratégies encouragée par les nouvelles règles pneumatiques.

Mais, hors piste, ce n'est pas tout à fait le même sentiment qui prime. En plus des problématiques qui courent depuis des mois voire des années - la réduction des coûts, les difficultés pour les petites structures, le règlement 2017, etc. - la F1 s'est engluée dans une situation quasi-inextricable avec la modification tardive du format des qualifications, pour un système à élimination qui n'a pas convaincu et dont la discipline a du mal à se débarrasser.

Nico Hülkenberg, pilote Force India, estime que si la situation n'est effectivement pas idéale, elle demeure relativement commune : "Dans un sens, oui [c’est triste], mais je pense qu’il y a toujours de la controverse dans ce sport et que c’est toujours assez politique", a-t-il déclaré à Motorsport.com. "Et des choses sont déplacées et changées, mais oui au final nous sommes des pilotes qui aimons la discipline, nous nous préoccupons pour la discipline."

"C’est aussi la raison pour laquelle le GPDA est arrivé avec cette lettre [il y a deux semaines]. Mais au final, ce n’est pas quelque chose qui est en notre pouvoir. Nous sommes engagés pour piloter des voitures rapidement et pour faire des performances, et nous ne faisons pas les règles."

"Mais parfois les choses sont un peu… Vous savez, certaines décisions sont prises avant d’être inversées à nouveau, bougées de gauche à droite, de haut en bas… C’est triste à voir et pas idéal."

"Toujours un pinacle"

L'Allemand regrette toutefois les débats incessants sur ce qu'il faut corriger en Formule 1. "Je pense [que toutes ces discussions sur] corriger, corriger, corriger, corriger, ce n’est pas… Tout le monde tend à parler en négatif de la discipline, mais nous avons toujours un produit très sexy et bon. On sait que la course est bonne."

"Il y a toujours des choses que l'on peut améliorer, évidemment, les qualifications sont le sujet principal actuellement", reconnaît-il. "Pour moi, une chose qui me manque vraiment, c'est le bruit des V10 ou des V8. Le son est quelque chose d'important."

"Je pense que les voitures sont un peu trop lourdes et donc pas assez dynamiques actuellement. Mais sinon, c’est presque ça. Peut-être que pour les équipes de milieu de grille ou petites, ça pourrait devenir un peu plus abordable."

Ainsi, quand il lui est demandé si la F1 reste le pinacle du sport automobile, il répond sans hésiter : "Sans aucun doute." Et qu’est-ce qui fait qu'elle reste le pinacle : les voitures ? Les budgets ? Les pilotes ? "Tout ensemble."

"Je ne dis pas que tout va bien. Mais c’est toujours un bon produit. C’est toujours un pinacle du sport. Évidemment, il y a des choses que l'on peut améliorer, mais encore une fois, demandez à 100 personnes et vous aurez probablement 60 opinions différentes. C’est le problème. Une personne veut aller à gauche, une personne veut aller à droite. Mais à la fin, ce que nous avons n’est pas complètement mauvais."

Propos recueillis par Oleg Karpov