Analyse

De Hülkenberg à De Vries : le bilan des intérimaires de 2022

Ils sont quatorze à avoir pris le volant d'une Formule 1 en week-end de Grand Prix sans pour autant être titulaires cette saison. Voici le bilan des intérimaires 2022.

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Bilans Saison 2022

Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2022 de Formule 1, pilote par pilote.

Quel est le point commun entre Robert Kubica, 38 ans, et Théo Pourchaire, 19 ans ? Tous deux ont été aperçus en week-end de Grand Prix cette saison. Et ils ne sont pas les seuls : c'est le cas de nombreux pilotes principalement jeunes mais aussi vétérans.

La nouvelle réglementation en est en grande partie responsable. "Une fois dans chaque voiture engagée pour le championnat lors de chaque saison, chaque écurie doit utiliser un pilote qui n'a pas participé à plus de deux Grands Prix dans sa carrière."

Indéniablement, celui que l'on a le plus vu, c'est Nyck de Vries. Il paraît assez invraisemblable que le Champion du monde de Formule E ait roulé pour cinq écuries différentes en l'espace de sept mois, et pourtant ! Lié à Mercedes, De Vries a permis à la marque à l'étoile de respecter le règlement en prenant le volant en EL1 au Castellet et à Mexico, également mis à contribution par Williams à Barcelone puis par Aston Martin à Monza.

Dans le temple de la vitesse, la crise d'appendicite subie par Alexander Albon a justement permis à De Vries de faire ses débuts en Formule 1 au pied levé, sautant dans la Williams pour la dernière séance d'essais libres. Et quelle prestation il a livrée ! Quatorzième en EL3, le Néerlandais a composté son ticket pour la Q2 de justesse, avec deux centièmes d'avance sur son coéquipier Nicholas Latifi. Huitième sur la grille grâce à de nombreuses pénalités, il a mené une course solide pour inscrire les points de la neuvième place. Latifi n'en avait alors aucun au compteur.

Cette performance a joué un rôle majeur dans la suite de la carrière de De Vries, puisqu'il a obtenu un volant chez AlphaTauri et y sera attendu comme un leader – d'où le fait qu'il ait pris la piste avec la Scuderia lors des essais d'Abu Dhabi. De Vries a également testé l'Alpine A521 en Hongrie avec d'autres pilotes, à une époque où l'écurie évaluait ses options pour pallier les départs de Fernando Alonso et d'Oscar Piastri – d'où ces cinq équipes pour lesquelles il a roulé. Et encore, au Brésil, il a moulé un baquet chez McLaren car Lando Norris était souffrant !

Nyck de Vries, Williams FW44

La prestation de Nyck de Vries à Monza a joué un rôle crucial

L'autre pilote à avoir pris le départ en Grand Prix est Nico Hülkenberg, qui a remplacé lors des deux premières courses un Sebastian Vettel positif au COVID-19. Le pilote de réserve Aston Martin a débarqué à Bahreïn le jour même des premiers essais libres et s'est qualifié 17e devant son coéquipier Lance Stroll, avant de finir la course bon dernier.

Seul pilote à n'avoir jamais roulé sur le circuit urbain de Djeddah, Hülkenberg est rentré en Europe afin de rouler sur le simulateur, mais cela n'a pas suffi à briller : l'Allemand a pris la 18e place des qualifications, cette fois devancé par Stroll, et s'il était 12e sous le drapeau à damier, c'était virtuellement la lanterne rouge après l'accrochage de Stroll avec Albon. Il a en tout cas réussi à convaincre Haas de lui faire confiance pour la saison 2023 et sera de retour sur la grille de départ.

Les gros bras de la Formule 2 ont pour leur part été bien représentés, à commencer par le champion Felipe Drugovich, nouveau pilote de réserve Aston Martin, qui était au volant à Abu Dhabi. On a également aperçu Théo Pourchaire chez Alfa Romeo, Logan Sargeant avec Williams à de nombreuses reprises (points de Super Licence obligent), Jack Doohan chez Alpine, Liam Lawson avec AlphaTauri puis Red Bull, ainsi que Jüri Vips au volant de la RB18 également – avant que l'Estonien ne soit mis à l'écart en raison de propos racistes et homophobes.

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Chez McLaren, on a fait appel à des pilotes d'IndyCar liés à l'écurie, à savoir Álex Palou et Pato O'Ward, tandis que Haas a logiquement fait confiance à son réserviste Pietro Fittipaldi, deux Grands Prix au compteur, qui respecte tout juste la règle. Du côté de Ferrari, c'est Robert Shwartzman, le jeune pilote d'essais de la Scuderia, qui a été mis à contribution.

Enfin, certaines écuries ont fait rouler des vétérans sans que cela ne leur permette de satisfaire à la réglementation. C'est le cas d'Alfa Romeo, avec trois séances d'essais pour Robert Kubica, et de Haas, qui a fait rouler Antonio Giovinazzi à deux reprises. Un retour en tant que titulaire n'est toutefois d'actualité ni pour l'un, ni pour l'autre – surtout vu l'âge presque canonique du Polonais.

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