Impossible de contrôler les coûts ? "N'importe quoi", selon Toro Rosso
La réduction des coûts est un sujet récurrent en Formule 1, d'autant que Liberty Media, nouveau propriétaire de la F1, envisagerait des budgets plafonnés.
Photo de: XPB Images
Ces limites budgétaires sont véritablement une arlésienne dans la catégorie reine du sport automobile, régulièrement réclamées par certains et décriées par d'autres. En 2009, Max Mosley avait tenté d'imposer des budgets de 40 millions de livres Sterling (environ 45 millions d'euros, à l'époque ou maintenant), attirant quatre nouvelles équipes avec cette promesse, qui ne s'est jamais concrétisée.
Les écuries dépensières que sont, par exemple, Mercedes et Ferrari, sont bien évidemment opposées à une telle mesure qui risquerait de mettre à mal leur domination. Certaines structures plus petites, qui obtiennent des résultats convaincants malgré des moyens moindres, y sont toutefois favorables. C'est le cas de Toro Rosso.
"Donnons à chaque équipe, par exemple, 150 millions d'euros sous la supervision de la FIA", imagine Franz Tost, directeur de la petite Scuderia, dans les colonnes du Tiroler Tageszeitung. "Les grandes équipes vont crier au scandale et affirmer qu'il est impossible de contrôler les coûts, mais c'est n'importe quoi. Chez Toro Rosso, je connais le prix de la moindre vis."
"Nombreux sont ceux selon qui on ne peut pas contrôler le développement ; pareil, c'est n'importe quoi. Si quelqu'un ne veut pas présenter ses dépenses, ce pourrait être très simple : la FIA pourrait demander à l'équipe de payer le double du prix moyen de la pièce en question. Puis l'on verrait à quelle vitesse toutes les factures seraient envoyées à la FIA."
Dans un contexte où la faillite de Manor et les récentes difficultés financières de Sauber mettent en exergue les problèmes de la Formule 1 dans ce domaine, Tost estime qu'il est nécessaire d'agir.
"Il faut réduire les coûts", insiste l'Autrichien. "Il n'est pas normal qu'une équipe dépense 450 millions d'euros par an. Dans le même temps, nous négocions le moindre centime pour les voitures de route."
"Même les constructeurs ne peuvent pas accepter de telles sommes éternellement. Ce n'est pas faisable. Nous avons dépensé bien trop d'argent en F1."
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