L'incendie de Grosjean préoccupe Todt : "Nous devons comprendre"

S'il se félicite d'avoir vu les énormes progrès réalisés en matière de sécurité permettre à Romain Grosjean de garder la vie sauve, Jean Todt espère des réponses futures sur l'incendie instantané qui s'est déclaré.

La monoplace de Romain Grosjean, Haas VF-20 en feu

Photo de: motosport.com

Après le grave accident qu'a subi Romain Grosjean à Bahreïn, et dont le Français s'est tiré quasiment indemne, la FIA et la F1 vont enquêter pour comprendre les circonstances. Président de l'instance internationale et présent à Sakhir le week-end dernier, Jean Todt affiche une vive préoccupation devant la manière dont la monoplace s'est subitement embrasée. C'est cet aspect de l'accident qui l'a le plus interloqué et qui nécessite selon lui des réponses futures.

"Je pense que nous avons tous perdu le souvenir d'une voiture qui ait pris feu", confie Jean Todt dans une interview exclusive avec Motorsport.com. "Nous devons donc comprendre pourquoi c'est arrivé. Je dois dire que je ne me souviens pas de beaucoup d'accidents où l'on a vu la voiture en deux morceaux comme ça. Mais nous devons disposer d'une bonne expertise. Il semble que la monocoque a très bien résisté. Peut-on imaginer dans quel état seraient ses jambes et ses pieds si la monocoque n'avait pas résisté ? C'est absolument remarquable. Et il y a beaucoup de choses qui sont le résultat d'un progrès."

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Jean Todt souligne en effet que les nombreuses avancées réalisées en matière de sécurité ces dernières années ont permis de sauver la vie de Romain Grosjean, mais cette quête ne cessera jamais et la FIA veut analyser ce qui s'est produit, notamment après les brûlures aux mains qu'a subies le pilote. "Nous devons comprendre pour les gants, car ses mains sont légèrement brûlées au second degré", précise-t-il. "Nous devons comprendre ce qui s'est passé, pour lui comme pour le médecin, car la combinaison du docteur [Ian Roberts] a aussi brûlé."

Dans l'accident de Grosjean, le Halo introduit en 2018 a lui aussi joué un rôle apparemment majeur et la FIA s'en félicite. Et pourtant, là encore, Jean Todt insiste sur les possibilités de progresser encore sur de nombreux points.

"On ne peut pas anticiper la manière dont une voiture peut quitter la piste, tel que ça s'est passé", admet-t-il. "L'angle a été celui-ci car il a touché la roue de Daniil Kvyat puis il est allé tout droit dans le rail, à un endroit où l'on ne s'attend pas à voir une voiture quitter la piste. Et puis la voiture, avec 100 kg de carburant, a été coupée en deux, ce que nous devons comprendre. Il a probablement tapé le rail à plus de 200 km/h, et nous savons que si le Halo n'avait pas été là, je ne veux pas penser à ce qui aurait été une tragédie."

"Dans un sens, c'est une chance d'avoir la voiture médicale qui suit le peloton F1, car c'est arrivé juste après le départ", ajoute-t-il. "Ils ont pu être là très, très vite. On peut voir à quel point l'équipage de la voiture a été courageux, Ian Roberts et Alan van de Merwe sont immédiatement intervenus et se sont exposés, tout comme les commissaires. On a vu des gens formidables et qui m'inspirent. Très souvent, je dis qu'il y a beaucoup de choses que je n'aime pas en Formule 1. Mais il y a aussi beaucoup de choses que j'aime. Et ça fait partie de ce que j'aime, de ce qui m'encourage, ainsi que l'organisation, à aller de l'avant."

Propos recueillis par Jonathan Noble

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