Incident Grosjean/Alonso : Haas réclame des commissaires permanents
Le directeur de l'écurie Haas F1, Günther Steiner, a appelé les instances à mettre en place un système de commissaires permanents en Formule 1, après les décisions jugées étonnantes prises à Mexico.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Une semaine après la polémique sur le cas de Max Verstappen à Austin, les commissaires ont de nouveau été – avec moins de virulence – pointés du doigt lors du Grand Prix du Mexique.
Plusieurs incidents ont été notés en course, y compris l'accrochage du départ impliquant Verstappen, Sebastian Vettel et Lewis Hamilton, mais c'est la passe d'armes entre Fernando Alonso et Romain Grosjean qui a soulevé le plus d'interrogations.
Comme l'ont montré des images diffusées en course mais aussi après l'épreuve par la Formule 1, la bataille s'est étirée sur plusieurs tours. Lors d'une première tentative de dépassement, l'Espagnol, dans le virage 13 du cinquième tour, a plongé à l'intérieur et forcé le Français, en allant au contact, à aller hors piste. Ce dernier a alors choisi de couper le virage pour repasser devant la McLaren, ce à quoi Alonso a alors réagi en implorant la direction de course de demander à Grosjean de rendre sa position.
Au neuvième passage, Alonso a cette fois fait l'intérieur au pilote Haas dans le premier virage, là encore pour finir par le pousser hors piste après collision (photo ci-dessus), ce qui a passablement abîmé la VF-17. Finalement, de toutes ces actions, seul le dépassement hors piste de Grosjean sur Alonso a fait l'objet d'une enquête, qui a alors vu les commissaires lui infliger cinq secondes de pénalité.
Une situation qui n'a pas vraiment été du goût de Günther Steiner, qui a pris l'initiative d'aller parler à Charlie Whiting, le directeur de course de la Formule 1 : "J'ai parlé à Charlie et nous avons eu des discussions constructives. Mon plus gros problème, ce sont les détails techniques de ce qui est mal et de ce qui est bien."
"Ce n'est pas facile à comprendre, et c'est la constance. Il faut savoir ce qui se passe et ce qui ne se passe pas avec les pénalités, et c'est mon plus gros problème : à chaque fois, c'est différent. Romain a une pénalité de cinq secondes pour avoir coupé le virage et ensuite Fernando rentre dans sa voiture, détruit sa course et n'a rien. C'est comme... expliquez ça !"
Alors qu'aujourd'hui, les commissaires, au nombre de quatre par course (dont un ancien pilote professionnel) sont tournants et que la question de la cohérence des décisions est souvent posée, beaucoup appellent de leurs voeux la création d'une équipe unique se déplaçant sur toutes les courses pour garantir de la constance. "Pour moi, la seule solution est d'avoir des [commissaires] permanents, qui savent ce qui se passe chaque semaine", ajoute Steiner.
"Je n'ai aucun problème s'ils sont ensuite rejoints par d'autres personnes ou qu'importe, mais il faut qu'il y ait quelqu'un de constant, qui sait ce qui s'est passé il y a un an, deux ans, et la semaine précédente. Il faut être responsable pour ce travail, il y a trop de choses en jeu. C'est une grande discipline."
"Je ne blâme pas les gens parce que ce n'est pas leur travail, mais on ne peut pas avoir une décision un jour et une autre un autre jour et dire 'Ouais, tout va bien !'. Et bien sûr, c'est pire avec les petites équipes sur la grille parce qu'ils s'en préoccupent moins."
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