On ne peut pas battre le Grand Prix de Monaco sur le faste, le style et le glamour. Mais on peut éclipser sa course, comme l’Indy 500 l’a prouvé dimanche.
Le vrai frisson de l'épreuve dans les rues de Monaco est en fait la séance de qualifications du samedi, qui a de nouveau produit un thriller, avec le trop 3 regroupé en 45 millièmes après la dernière tentative.
Comme l’a habilement fait remarquer Nelson Piquet, courir à Monaco est comme "faire du vélo dans son salon", alors que les vastes étendues d’Indy ont mis en avant une course serrée et palpitante.
Quand Monaco ce dimanche était à la limite de l’endormissement, avec la stratégie qui a largement défini l’ordre d’arrivée, Indy était tout le contraire. La présence de Fernando Alonso était évidemment le principal attrait, mais il a même été en quelque sorte éclipsé par une course effrénée et des crashes énormes.
Maintenant, la F1 va se diriger vers le Canada, avec plus de potentiel pour un dimanche après-midi passionnant étant donné les performances passées, alors que la prochaine étape de l’IndyCar est Detroit. La course de Belle Isle sera très concurrentielle, mais le public et les téléspectateurs seront une fraction de ce qu'ils ont été ce week-end.
Même si cela est démoralisant pour tous les gens concernés, le buzz créé par le facteur Alonso montre qu’il y a toujours quelque chose à offrir sur la scène mondiale.
Repensez au milieu des années 1990, et les années Mansell/Villeneuve/Zanardi/Montoya, avant que les effets de cette malheureuse séparation ne se fassent vraiment ressentir ; à l’époque, je voyais toujours cela comme une réponse américaine à la Formule 1. Mais, dans sa forme actuelle, c’est plus de la F2 qu’autre chose.
Il va falloir du temps, mais si l’IndyCar peut répéter ce qui a marché dimanche avec un calendrier stable, et peut-être regarder en dehors de ses contrées domestiques à nouveau, la belle époque pourrait revenir pour plus d’un week-end par an.
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