Interdiction des déclarations politiques : la FIA réagit

Après la publication d'une nouvelle version du Code Sportif International qui interdit sans autorisation préalable les "déclarations ou commentaires politiques, religieux et personnels", la FIA a réagi pour s'expliquer sur le sujet.

Stefano Domenicali, PDG, Formula 1, Lewis Hamilton, Mercedes, et Sebastian Vettel, Aston Martin, Jean Todt, Président, FIA, sur la grille

Glenn Dunbar / Motorsport Images

La nouvelle version du Code Sportif International (CSI) de la FIA, document comprenant un ensemble de règles s'appliquant aux participants des compétitions organisées sous l'égide de la fédération, publiée ce 19 décembre sur son site internet n'a pas manqué de faire réagir, notamment dans sa modification de l'Article 12.2 relatif aux "Infractions aux règlements".

Le nouveau point 12.2.1.n. précise désormais que sera considérée "comme une infraction" au CSI "la formulation générale et l'affichage de déclarations ou de commentaires politiques, religieux et personnels, notamment en violation du principe général de neutralité porté par la FIA aux termes de ses Statuts, sauf approbation préalable par écrit de la FIA pour les compétitions internationales ou de l'ASN [autorité sportive nationale] compétente pour les  compétitions nationales relevant de leur juridiction".

La parution de cette nouvelle version a rapidement soulevé des questions sur les intentions de la fédération dans un contexte où, depuis deux ans, certains pilotes (notamment en F1) ont pris l'habitude d'exprimer des opinions tranchées sur des problématiques politiques ou sociétales, en particulier en lien avec la lutte contre le racisme et les discriminations ou avec l'environnement, alors même que la discipline multiplie les destinations où les débats liés au respect des droits de l'homme sont vivaces.

Alors que la polémique a pris de l'ampleur ce mardi, la FIA a réagi par la voie d'un de ses porte-paroles : "Le CSI a été mis à jour conformément à la neutralité politique du sport en tant que principe éthique fondamental et universel du Mouvement olympique, consacré par le Code d'éthique du Comité international Olympique (CIO), ainsi que par le principe d'universalité énoncé à l'Article 1.2."

Reprenant quasiment mot pour mot les termes de cet article, la fédération d'ajouter : "En outre, comme indiqué à l'Article 1.2 des Statuts de la FIA, la FIA doit promouvoir la protection des droits de l’homme et de la dignité humaine, et s’interdit toute discrimination ou action pour des raisons de race, de couleur de peau, de genre, d’orientation sexuelle, d’appartenance ethnique ou sociale, de langue, de religion, d’opinion philosophique ou politique, de statut familial ou de handicap dans le cadre de ses activités et de prendre toute mesure à cet égard. La FIA se concentrera sur les groupes sous-représentés, afin de permettre une représentation des sexes et des races plus équilibrée et de créer une culture plus diverse et plus inclusive."

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