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Interview Alain Prost - L’avance de Mercedes fait "partie du jeu"

Helmut Marko avec Christian Horner et Cyril Abiteboul

Photo de: XPB Images

Alain Prost
Adrian Newey, Red Bull Racing
Dr Helmut Marko, Red Bull Motorsport
Christian Horner, Red Bull Racing
Helmut Marko avec Christian Horner et Cyril Abiteboul

Motorsport.com a rencontré ce mardi le Quadruple Champion du Monde Alain Prost à l’occasion de la soirée de lancement des World Series by Renault, sur les Champs Elysées.

Le Professeur, dont les liens avec Renault sont très étroits, s’est fait l’an dernier fervent défenseur d’un rapprochement entre Renault et Red Bull, pour faire en sorte que le team de Milton Keynes soit en quelques sortes l’équipe d’usine du motoriste français.

Attristé par la mauvaise presse entourant d’une façon générale les nouvelles unités de puissance en F1, et plus précisément la technologie proposée par Renault à ses clients, Prost prend cependant le recul nécessaire pour comprendre les raisons des critiques parvenant de toutes parts. Le Professeur prend le temps de raisonner et d’exposer un point de vue personnel auquel l’on ne peut rester indifférent.

"J’ai suivi la course [de Melbourne] depuis Miami [où son fils Nicolas a remporté l’ePrix au volant de l’eDams Renault, ndlr]. C’est toujours bien de voir la course d’une façon différente, de près et de loin à la fois", considère Prost au micro de Motorsport.com.

"Quand on est sur place, on se rend compte de beaucoup de choses ; mais ce que je dis à pas mal de patrons de F1, c’est que de temps en temps ce n’est pas mal de prendre un peu de recul pour voir comment ça se passe, et pouvoir analyser les choses. Le sentiment de l’extérieur est qu’il n’y avait que des trucs négatifs… Moi, ça m’a fait réfléchir ! J’appelais ici, à Paris, chez Renault, et au bout d’un moment, ce n’est pas facile de n’avoir que des messages négatifs".

 

Mercedes mérite la reconnaissance de son travail

Prost voit ce qui peut engendrer la désaffection publique pour le format F1 actuel, mais juge que le public réagit mal en fustigeant une équipe, qui, à l’instar de Mercedes, domine son sujet au point de rendre le spectacle plus prévisible.

"Je ne suis pas spécialement négatif, mais ces choses-là ont vraiment évolué. On est à la fin d’un cycle, d’une certaine manière", analyse-t-il. "C’est vrai qu’il y a pas mal de problèmes, de soucis. Les gens n’acceptent plus quand quelqu’un domine, quand quelqu’un fait un bon travail. Ce n’est pas ça, la F1 : c’est la compétition" !

L’avance technologique Mercedes au moment d’aborder la transition aux V6 mérite d’être bien publicisée, et ne devrait pas éloigner les fans, estime avec raison le Français.

"Mercedes s’est préparé depuis 3-4 ans pour être bien ; malheureusement, il faudra peut-être deux, trois ans pour aller les rechercher, mais ça fait partie du jeu. Après, tout ce qui se passe derrière avec les petites équipes et leurs problèmes, ça s’est toujours passé".

Maintenant la situation est "un peu cristallisée", estime Prost, en raison de la crise économique et de la difficulté à trouver des sponsors.

"Et comme la médiatisation est totalement différente, les gens des équipes ne sont plus habitués à ça. Les trucs peuvent vite ’partir en live’ car on sait tout, tout de suite ; on peut tout exagérer ; certaines fois, ce n’est même pas la vérité. Mais le sentiment de l’extérieur n’est pas bon. Alors voilà, c’est une vraie analyse qu’il faut faire de la situation. Il y a des analyses objectives, et d’autres qui sont totalement subjectives..."

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