Interview Paffett - McLaren reviendra au sommet, mais quand?
Jenson Button, McLaren MP4-30
XPB Images
Les neuf années passées par Gary Paffett en tant que troisième pilote de l’écurie McLaren (de 2006 à 2014) ont permis à l’Anglais de se poser en observateur avisé de la Formule 1. Si son engagement en DTM avec Mercedes et le nouveau partenariat McLaren-Honda ont mis un terme de facto à sa collaboration avec Woking, Paffett reste attentif aux résultats de McLaren.
"C'est vraiment très difficile. L'écurie est habituée à gagner, et récemment, c'était difficile pour tout le monde", juge-t-il ainsi, interrogé par Motorsport.com au sujet de la situation actuelle de son ancienne équipe. "Je connais beaucoup de gars dans l'équipe. C'est frustrant pour eux, et cette année est vraiment très frustrante pour le moment, car il y a énormément de personnes compétentes dans cette équipe, et ils ne récoltent pas les résultats qu'ils méritent."
Il faut dire que la collaboration entre McLaren et son motoriste Honda est encore balbutiante. Les deux entités apprennent encore à travailler de concert, d’autant que l’intégration des nouvelles unités de puissance hybrides est d'une complexité rare.
Honda commence à se rapprocher, mais ça va prendre du temps
Gary Paffett
"Honda est un motoriste incroyable, qui a démontré son savoir-faire dans le passé mais avec ces nouvelles unités de puissance, c'est plus compliqué", insiste Paffett. "Mercedes a fait du très bon travail avec ces moteurs, Ferrari revient un peu. Mais la technologie et les moteurs électriques couplés au moteur thermique rendent tout cela extrêmement complexe. On ne peut pas simplement venir et faire un très bon moteur, il faut beaucoup de travail et de recherche. C'est la chose la plus compliquée à faire que j'ai pu voir en sport automobile. Honda commence à se rapprocher, mais ça va prendre du temps."
Un programme progressif
Un fait que ne renie pas non plus Ron Dennis, et c’est pourquoi des résultats significatifs sont attendus pour 2016. Les dernières courses incitent à un peu plus d'optimisme. Si Jenson Button n’a pas pu rallier l’arrivée à Bahreïn, Fernando Alonso s’est rapproché de la zone des points, avec une auto qui "a tourné comme une horloge" selon les propres mots de Dennis.
"Ils ont les ressources pour aller de l'avant, et je pense qu'ils reviendront aux avant-postes, mais en combien de temps? Difficile à dire", s'interroge Paffett.
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