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Irvine : La F1 actuelle est "incroyablement ennuyeuse"

Eddie Irvine s'est montré critique à l'égard d'une Formule 1 devenue selon lui trop "trop ennuyeuse" et trop sûre, dans laquelle l'influence des constructeurs est un problème.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB14, devant Kimi Raikkonen, Ferrari SF71H, Romain Grosjean, Haas F1 Team VF-18, Sebastian Vettel, Ferrari SF71H, Pierre Gasly, Scuderia Toro Rosso STR13, et Brendon Hartley, Toro Rosso STR13, au départ

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Le Nord-Irlandais a profité de son retour médiatique au premier plan pour partager sa vision de la Formule 1 contemporaine, lui qui y a couru entre 1993 et 2002. Et son verdict est pour le moins clair, au micro de la BBC : "Je ne la regarde plus parce qu’elle m’ennuie. Je vois les voitures faire des tours de circuit et je pense que c’est incroyablement ennuyeux parce que c’est vraiment lisse."

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Ennuyeux, lisse et qui ne pénalise pas assez les erreurs : "C’est assez synthétique et ce n’est pas pur. C’est trop parfait et quand vous faites une erreur, vous n’en payez pas le prix. Je pense que le minimum, quand vous en faites une, est de perdre du temps."

Pour lui, la F1 est même devenue trop sûre : "Dans les années 1950, vous vous tuiez si vous faisiez une erreur, dans les années 1960 vous pouviez être tué, dans les années 1970 vous vous blessiez la plupart du temps et dans les années 1980, vous vous blessiez parfois. C’est devenu de plus en plus sûr. C’est une bonne chose, mais c’est allé trop loin. C’est juste du progrès, du progrès, du progrès jusqu’à ce qu’on dise 'À quoi en est-on arrivé ?'. Et je pense que nous en sommes arrivés à quelque chose d’un peu mou et pas tellement intéressant."

"Les constructeurs ne devraient pas être autorisés en F1"

Autre problème selon lui : la puissance et l'influence trop importantes des constructeurs sur la discipline. Aujourd'hui, même si ces derniers ne décident pas seuls de l'orientation prise par les règles, ils y contribuent de façon assez importante car le processus de prise de décision mis en place leur permet de le faire. Cela est d'autant plus important que la formule actuelle est très dépendante du moteur, un domaine dans lequel la puissance financière joue un rôle essentiel au vu de la complexité des unités de puissance.

"Je pense que les constructeurs ne devraient pas être autorisés en F1. Je pense qu’ils devraient être autorisés en tant que motoristes et c’est tout. Quand les constructeurs arrivent, ils dépensent beaucoup d’argent et soit ils réussissent, soit non. S’ils réussissent, ils s’en vont car ils n’ont plus rien à prouver. S’ils sont vraiment mauvais, ils s’en vont parce qu’ils sont embarrassés. Ferrari a tellement de puissance et ça pompe énormément d’énergie aux équipes autour. Je pense que Mercedes a une trop grande puissance financière, ce qui cause les mêmes problèmes."

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"C’est un mal nécessaire. C’était super pour moi parce qu’ils nous payaient bien plus, en raison du 'couple' des constructeurs sur le plan financier, mais je pense que ça fait du mal à la discipline. C’est quelque chose d’assez profond et je pense qu’il faudrait probablement qu’ils reculent vraiment au niveau financier avant de pouvoir la reconstruire et revenir à ce qu’elle était, plus gladiatoriale et pure."

"Il y a beaucoup de choses qui doivent changer, et chaque chose que vous changerez aura un effet d’entraînement. Mais le nouveau propriétaire a payé beaucoup d’argent pour cela, donc je ne pense pas qu’il prenne le risque de le faire."

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