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Jacques Villeneuve - Le décès de mon père m'a aidé à devenir un homme

Jacques Villeneuve était âgé de 11 ans lorsque son père, Gilles, trouva la mort de façon tragique au volant

Jacques Villeneuve était âgé de 11 ans lorsque son père, Gilles, trouva la mort de façon tragique au volant. Epris de son père, qu'il décrit comme son héros, Villeneuve ne vit cependant pas là un quelconque signe dissuasif avant de se lancer dans sa propre carrière en sport automobile.

Malgré l'inquiétude de sa mère, le Québecois se lança à son tour dans des bolides à quatre roues, jusqu'à devenir Champion du Monde de Formule 1, en 1997. Jamais il n'a douté que ce jour arriverait, explique-t-il dans une interview accordée au mensuel F1 Racing.

Même sans rien dire, j'ai su

"J'avais 11 ans [quand Gilles a disparu]. Je me souviens de son décès car c'est un souvenir très clair. Il s'agissait de la première course sur laquelle ma mère n'était pas allée. Je me souviens que nous marchions, de retour de l'école. En grandissant, on recevait toujours un jouet à Noël ou pour les anniversaires.

A l'époque, il y avait ces petits jeux vidéo en noir et blanc. Je n'arrêtais pas de tanner ma mère, quand enfin, nous nous sommes arrêtés et nous en avons acheté un. Nous sommes arrivés à la maison et le coup de téléphone est arrivé. Ce souvenir est super clair. Je me souviens de quand elle a pris le téléphone, et même sans rien dire, oui j'ai su".

Le traumatisme est important pour la famille Villeneuve, mais Jacques admet avec sincérité que la difficulté de l'épreuve lui a également permis de se forger en tant que personne, et de gagner en maturité.

"Après ça, nous avons pris un vol militaire pour le Canada, ce qui, à 11 ans, est une expérience cool, même si ce n'est pas confortable", se souvient Villeneuve, revivant ces instants vécus avec des yeux d'enfant.

Un grand effet sur qui je suis aujourd'hui

"Ce fut très difficile pendant une semaine ou deux, mais en même temps, ça a eu un grand effet sur qui je suis aujourd'hui, car j'ai du devenir l'homme de la famille quand ma mère et ma sœur perdait un peu le fil.

C'est terrible à dire, mais c'est vrai, car ça m'a vraiment aidé à devenir un homme; à devenir le pilote que je suis. C'était donc très triste; très dur, car mon père était aussi mon héros. S'il me donnait cinq secondes d'attention, j'étais au paradis. Parfois, ma mère le forçait à me prendre avec lui dans l'hélicoptère. C'était juste lui et moi. Je restais assis pendant des heures, sans rien dire du tout, et j'étais heureux.

Ce fut un moment très difficile, mais, en grandissant, mon père nous a toujours appris que ce qui compte, c'est aujourd'hui et demain; pas hier. Il était comme ça. C'est quelque chose que j'ai conservé".

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