Jacques Villeneuve a aimé rouler dans la Ferrari 312 T3 de son père

C’est au volant de cette voiture que Gilles Villeneuve a remporté en 1978 la première de ses six victoires en Formule 1 lors du premier Grand Prix du Canada à avoir été organisé sur un nouveau circuit bâti sur l’Île Notre-Dame, qui fait face à Montréal.

Une fois mise à la retraite, la voiture avait d’abord été promise à un collectionneur québécois, mais le batteur du groupe Pink Floyd, Nick Mason, a, selon la légende, allongé les dollars et a obtenu la Ferrari.

Le bolide a été endommagé lors un accident survenu au Royaume-Uni, mais Mason l’a bien fait réparer par des experts, et l’a finalement vendu à un entrepreneur de Toronto, Marc Muzzo, qui court en Challenge Ferrari North America.

Jacques Villeneuve n’a piloté qu’une seule fois une ancienne Ferrari F1 de son père : c’était en 2012 quand il pris les commandes de la 312 T4 pour réaliser quelques boucles du circuit de Fiorano.

Dimanche, il s’est installé au volant de la T3 sous les yeux de sa mère, Joann, et de sa sœur, Mélanie. Puis, le moteur 12 cylindres a été démarré et Villeneuve a effectué un tour de piste, à basse vitesse comme convenu. “Ce fut vraiment bien. J’ai aimé ça. Je pense que le public a apprécié”, de confier en exclusivité Villeneuve à Motorsport.com après son tour de piste.

“J’ai salué de la main les gens dans les gradins. Je crois qu’ils ont aimé le fait que je pilote la voiture de mon père ici à Montréal. Je les voyais, mais je ne les entendais pas, car le son du 12 cylindres était très puissant, même à bas régime. Quelle sonorité ! Tout simplement fantastique !”

Il poursuit : “On m’a dit de précéder la parade des pilotes, mais leurs voitures roulaient tellement lentement que je n’ai eu d’autre chose que de prendre un peu de vitesse et de doubler les deux camions qui roulaient devant moi [des camions qui faisaient la promotion de “F1 Experience”]. Le moteur commençait à chauffer, la température d’eau montait, alors j’ai accéléré, passé la troisième et la quatrième vitesse afin de faire circuler un peu d’air dans les radiateurs !”

Villeneuve s’est vite rendu compte qu’il devait changer certaines habitudes. “Je ne pouvais pas freiner du pied gauche comme je le fais normalement”, explique-t-il. “Lorsque j’ai essayé la [Ferrari] T4, j’ai pu le faire, mais dans cette voiture [la T3], la colonne de direction passe tellement bas que je ne pouvais pas déplacer mon pied gauche vers la droite pour freiner. Ce fut une très belle expérience ; un très bel hommage à mon père qui a gagné ici il y a 40 ans de cela.”