John Watson - "La F1 a besoin d'un gros coup de fouet"

Vainqueur en Grand Prix dans les années 1980, John Watson porte un regard particulièrement critique sur la Formule 1 d'aujourd'hui.

La plupart des équipes sont heurtées par de graves difficultés financières : Caterham a mis la clé sous la porte, Manor survit tant bien que mal et l'avenir d'écuries plus anciennes comme Sauber, Lotus et Force India est également loin d'être aussuré.

Selon Watson, ce sont les équipes elles-mêmes qui créent leurs propres problèmes en ne parvenant pas à prendre les mesures nécessaires. De nombreuses propositions ont été faites pour réduire les coûts lors de ces dernières années, mais elles n'ont que rarement été entérinées à cause de l'absence d'unanimité.

"La F1 doit sortir du trou dans lequel elle est, mais le problème, c'est que les équipes jouent toutes un jeu politique", déplore Watson dans les colonnes du Guardian. "Pour qu'elles acceptent quelque chose, il leur faut quelque chose en retour. Certaines équipes n'ont pas la sagesse de voir qu'elles doivent peut-être lâcher prise sur quelque chose pour sauver ce qui a été un sport fantastique pendant les quarante dernières années. Il y a trop d'égoïsme".

La F1 a un problème majeur, mais elle fait l'autruche

John Watson

"La Formule 1 a un problème majeur, mais elle fait l'autruche. Les deux tiers de la grille sont en difficulté et sont à peine capables de courir. Tout de suite, la F1 a besoin de se remettre en question et de décider ce qu'elle veut réaliser. Le produit lui-même a besoin d'un gros coup de fouet".

Selon le Nord-Irlandais, il n'y a plus de temps à perdre. D'après lui, de nombreuses équipes sont vouées à disparaître si aucune mesure n'est prise pour améliorer la viabilité de la compétition.

"Que se passe-t-il ? Bernie Ecclestone fait depuis longtemps un travail phénoménal pour CVC mais il faut que quelqu'un intervienne, car le milieu et le fond de grille sont dans une situation désespérée. On ne peut pas avoir une course avec juste quatre grosses équipes. Je suis mécontent de la gestion de la FIA", conclut-il, catégorique.