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Juan Pablo Montoya, la poudre colombienne

Avec l’expérience Montoya, McLaren allait revivre l’une des thématiques de son histoire moderne devenue un grand classique : l’apprentissage de la gestion d’un pilote latin au caractère fort, comme de nouveau plus tard avec Fernando Alonso et désormais Sergio Pérez

Avec l’expérience Montoya, McLaren allait revivre l’une des thématiques de son histoire moderne devenue un grand classique : l’apprentissage de la gestion d’un pilote latin au caractère fort, comme de nouveau plus tard avec Fernando Alonso et désormais Sergio Pérez. Si l’association brilla en de nombreuses occasions, et que le duo Montoya/Räikkönen fut l’une des paires les plus attractives de l’histoire récente de la F1, l’histoire se termina après un « accident de tennis » voyant Montoya retourner à ses premières amours : la castagne, le langage fleuri et les bagarres roues contre roues aux Etats-Unis avec quelques hamburgers avalés entre les weekends de course, le tout sous le regard adminratif de sa petite famille! Nombreux sont ceux qui le regrettent encore aujourd’hui dans l’univers formaté de la F1, pour son pilotage comme son caractère sanguin.

Montoya était l’un des pilotes les plus excitants à suivre au cours d’une période lors de laquelle Schumacher et Ferrari dominaient outrageusement. Malheureusement, il ne dévoila jamais son plein potentiel en collectant une couronne mondiale, bien que son talent ne soit pas à remettre en question. Vainqueur du championnat F3000 en 1998, il passa aux Etats-Unis la saison suivante et y remporta le titre CART. Il est l’un des deux seuls pilotes, avec Nigel Mansell, à avoir été couronné de succès en CART pour sa toute première saison dans la discipline.

Beaucoup ont ainsi vu le nouveau Jacques Villeneuve, agressivité en plus, débarquer en F1 après sa victoire sur l’Indy500. En 2001, Montoya signa chez Williams et obtint sa première victoire dans la foulée des tragiques attaques du 11 septembre, à Monza. Les tifosis comprennent que la poudre avec laquelle arrive ce Colombien est celle d’escampette quand il se retrouve devant.



Montoya doit attendre le Grand Prix de Monaco 2003 pour remonter sur la plus haute marche du podium. Il signe également une victoire en Allemagne, puis s'octroie un départ en beauté de chez Williams avec une victoire dont Schumacher se souvient encore, avant de passer chez McLaren en 2005. Le feu Montoya et la glace Räikkönen se mêlent pour le plus grand bonheur des fans de sport automobile. Montoya s’adapte vite chez McLaren et remporte des victoires convaincantes en Grande-Bretagne, Italie et au Brésil. Il souffre malgré tout, comme son coéquipier, d’un certain extrémisme des concepts d’Adrian Newey, poussant l’expérimentation de la quête pour la performance aux limites de la fiabilité. Il semble ensuite moins en mesure de se distinguer en 2006, la tête déjà ailleurs. Le retour aux USA ne tarde pas après le divorce avec McLaren et la F1. Personne ne pourra le convaincre de revenir s’asseoir dans un baquet de GP après le GP d’Indianapolis 2006.

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