Kevin Magnussen – "Je n’ai pas de contrat pour 2016, rien..."
Photo de: XPB Images
Il semble bien que Kevin Magnussen n’en finisse pas de ronger son frein, et on peut le comprendre. Le Danois n’a toujours pas l’air de s’être fait à l’idée de ne pas courir cette année, et ne cache pas qu’il s’inquiète pour la suite de sa carrière.
“Pendant si longtemps, vous vivez au rythme des courses et puis soudain vous ne courez plus, et vous n’avez plus rien vers quoi vous tourner,” a-t-il expliqué au journaliste du magazine Motor Sport, Nigel Roebuck. Et d’ajouter : “Je n’ai pas de contrat pour l’année prochaine, rien.”
Écarté de son poste de titulaire chez McLaren avec l’arrivée de Jenson Button aux côtés de Fernando Alonso en début d’année, le fils de Jan Magnussen a voulu, comme son père, aller exercer son métier et assouvir sa passion au États-Unis – mais du côté de l’IndyCar – en attendant qu’une place se libère pour lui en F1.
Un bien pour un mal
Avec le soutien de Honda, probablement, il a semble-t-il été proche d’un accord avec l’écurie Andretti Autosport. Hélas, il fut rappelé par McLaren en février pour prendre part aux tests de Barcelone et disputer le premier Grand Prix de la saison en Australie, suite à l’accident d’Alonso.
Hélas, oui, car cette occasion de renouer momentanément avec la F1 lui a fait perdre toute chance, selon lui, de signer en IndyCar où la saison débutait à peu près au même moment.
“On avait que deux semaines pour trouver du financement, et on a perdu du temps pendant que je testais et courais pour McLaren,” a-t-il rappelé. “Après, j’étais dégoûté de tout, vous savez. Je n’ai pas renoncé, mais j’étais vraiment déprimé et n’en avais plus rien à faire de la course.”
Cela n’a duré qu’un temps, bien sûr, et Magnussen espère encore faire son retour dans l’écurie de Woking dont il est toujours le pilote de réserve.
Dennis en voyage d’affaires
Ses espoirs reposent sur un voyage au Danemark effectué en mai dernier par Ron Dennis, parti à la recherche de sponsors potentiels pour son équipe – et donc dans le but de faire rouler Magnussen.
“Nous leur avons dit que ce n’était pas seulement pour moi, mais aussi pour le Danemark,” raconte ce dernier, “parce que si je peux gagner en F1, cela fera parler du pays.”
“Que Ron ait pris le temps de se rendre au Danemark m’a montré qu’il croit encore en moi. McLaren n’a pas besoin de ça – ils s’en sortiront très bien sans moi – mais j’en ai besoin, et Ron n’a pas fait ça parce qu’il me trouve gentil. Il l’a fait parce qu’il pense que je peux l’aider.”
Premier problème: officiellement Jenson Button dispose d'une année de contrat pour 2016. Deuxième problème: il en est un autre qui rêve de ce volant, et il s’appelle Stoffel Vandoorne.
Le Belge, également sous contrat avec McLaren et qui avait terminé en dauphin de Magnussen il y a deux ans en Formule Renault 3.5, a expliqué plus tôt cette semaine qu’il ne voyait pas en lui son principal rival pour l’obtention d’une place de titulaire chez McLaren en 2016.
En attendant, Magnussen prend son mal en patience à coups de séances dans le simulateur.
“Je ne dirais pas que c’est frustrant, mais bien sûr, ça donne envie de piloter la vraie voiture – vous avez un petit peu le même feeling, ce qui est agréable mais pas très excitant...”
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