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Kimi Räikkönen : 200 GP, un caractère unique [1/2]

Il n'est pas rare de voir les pilotes de F1 connaître une longue carrière de nos jours, si bien que les voir atteindre la barre des 200 Grands Prix n'est plus un si grand événement qu'il y a 20 ans

Il n'est pas rare de voir les pilotes de F1 connaître une longue carrière de nos jours, si bien que les voir atteindre la barre des 200 Grands Prix n'est plus un si grand événement qu'il y a 20 ans. Cependant, peu d'observateurs s'attendaient sans doute à voir Kimi Räikkönen rejoindre ce club, tant le Finlandais semblait destiné à ne pas s'attarder en Formule 1.

Il le confiait lui-même durant son passage chez McLaren : "Je ne veux gagner qu'un seul Championnat. Je déteste la F1. J'adore le pilotage mais je déteste tout le reste. Je veux simplement gagner un Championnat et me retirer. Faire autre chose". Pourtant, une fois que Räikkönen a remporté ce titre à Interlagos en 2007, il n'est pas parti sur le champ, mais deux ans plus tard, d'un commun accord avec Ferrari qui accueillait Fernando Alonso et le sponsor Santander à bras ouverts.

Après deux saisons peu concluantes en WRC – malgré une réelle pointe de vitesse – le Finlandais a surpris son monde en revenant en Formule 1 avec Lotus, non sans avoir également fait des essais en Endurance et en NASCAR quelques mois plus tôt. Il était clair que Räikkönen se cherchait et croyait trouver un exutoire en Rallye. Mais il a compris qu'il était davantage taillé pour la course sur circuit – ce qu'il a reconnu – et a refait son apparition dans le paddock en 2012.

Depuis, si Räikkönen a pris de l'assurance dans ses discours, ils restent cependant courts et concis, que ce soit devant un micro dans la radio, où, malgré lui, il s'est fait remarquer avec son désormais culte "Leave me alone, I know what I'm doing" d'Abu Dhabi 2012 qui semble résumer à lui seul la pensée du taiseux Finlandais : un grand besoin de liberté et une indépendance revendiquée. Cette identité si affirmée dans une F1 où les personnalités sont souvent bridées par leurs équipes en ont fait l'un des pilotes les plus populaires auprès des supporters actuellement.

Quelle que soit la suite de sa saison avec Ferrari, ses statistiques restent parfaitement respectables à l'aube de son 200ème Grand Prix : 20 victoires, 16 pole positions, 40 meilleurs tours en course – seuls Schumacher et Prost ont fait mieux – 77 podiums (cinquième meilleur pilote à ce niveau), 986 points et 1156 tours en tête. Certes, Räikkönen ne court guère après les statistiques, mais elles démontrent qu'il n'a rien à envier aux autres Champions du Monde contre lesquels il a couru et court encore aujourd'hui.

Ceux-ci remarquèrent très vite le grand potentiel de ce jeune Finlandais débarquant à 21 ans chez Sauber après une vingtaine de courses seulement en Formule Renault. La FIA était si sceptique qu'elle n'accorda qu'une super-licence provisoire, valable pour quatre courses. Il impressionna pourtant d'emblée Peter Sauber mais également Michael Schumacher, présent sur le circuit du Mugello le jour du baptême du feu de son futur rival en F1.

Quelques mois plus tard, il marquait son premier point dès sa première course à Melbourne. Le tout avec une décontraction déconcertante : là où son équipe s'attendait à le voir nerveux avant son premier départ, ils le trouvèrent peu de temps avant la course profondément endormi... Quelques courses après au Canada, il tint longtemps son compatriote Mika Häkkinen en respect avant que l'aîné ne finisse par prendre l'avantage. Cette performance n'échappa pas au double Champion du Monde, qui souhaitait prendre du recul avec son sport, ni à Ron Dennis. A Monza, le transfert fut officialisé : Kimi Räikkönen remplaça Mika Häkkinen chez McLaren.



2002 confirma les attentes placées en lui avec son premier podium dès sa première course pour McLaren, quelques chauds duels avec Juan-Pablo Montoya, et une victoire manquée à quelques tours près en France. Le Finlandais glissa en effet sur une flaque d'huile laissée par une Toyota, ce qui profita à Schumacher qui s'envolait là pour son cinquième titre. Ron Dennis aura beau contester le dépassement – car réalisé sous drapeau jaune – rien n'y fera : l'hymne finlandais n'allait pas retentir tout de suite. Ce fut chose faite l'année suivante en Malaisie, le même week-end que lors duquel un autre jeune espoir se fit remarquer en devenant le plus jeune poleman de l'Histoire. Il s'appelait Fernando Alonso. Ce jour-là, la succession de Schumacher se lança en marche.

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